Le sexe, le handicap et l'âge sont les principaux facteurs d'inégalité et de discrimination.  Lorsqu'ils se croisent, leur impact négatif est aggravé. Ce qui signifie que les adolescentes handicapées, en particulier, sont confrontées à de gros obstacles dans la jouissance de leur santé et de leurs droits.

Cette situation a été au cœur d’un événement tenu en présidentiel et en virtuel en parallèle à la 66è session de la CSW. Cet évènement spécial a eu pour thème « Équité et Inclusion pour les adolescentes partout : approches politiques et de plaidoyer pour promouvoir l'inclusion du handicap ». Il a été co-organisé par le Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement du Royaume-Uni, le ministère de la Santé et du Bien-être familial du gouvernement du Bangladesh, la Mission des États-Unis aux Nations Unies, Pmnch (l'alliance mondiale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents )et le Consortium international sur le handicap et le développement (Iddc).

Selon le communiqué de l'activité, les délégations ont compris la nécessité d’aider cette couche de la population. Car, par rapport à leurs pairs non handicapés, le risque de ne pas fréquenter le second cycle de l’enseignement secondaire est de 27 % pour les enfants et adolescents (0-17 ans) handicapés. Le risque de se sentir discriminé est de 41 % et celui de sentir malheureux est de 51 %.  Les adolescentes handicapées s'en sortent particulièrement mal. 

Une affaire de tous

Au cours de cet évènement, Helga Fogstad, Directrice exécutive, Pmnch a relevé que « les barrières systémiques, associées à l'incapacité à prioriser la collecte de données sur la situation des femmes et des filles handicapées, ont perpétué leur "invisibilité" au sein des sociétés ». Selon elle, les femmes et les filles handicapées « subissent des formes de discrimination multiples et croisées qui les excluent de divers aspects de la vie, mettent leur santé et leur bien-être en danger et augmentent la probabilité qu’elles subissent des inégalités socio-économiques ».

« L'inclusion du handicap est la responsabilité de tous, pas seulement celle de quelques agences spécialisées », a rappelé Andrea Pregel, coprésidente, Groupe de santé inclusive, Consortium international sur le handicap et le développement (Iddc). Il a indiqué que « tous les acteurs du secteur du développement doivent faire leur part pour garantir le respect des droits de toutes les personnes handicapées, et en particulier des adolescentes handicapées ».

« Les personnes handicapées ont les mêmes besoins de santé physique et mentale que le reste de la population, mais elles sont confrontées à des coûts de santé plus élevés, à davantage d'obstacles à l'accès aux services et à une couverture sanitaire moindre », a insisté Gillian Turner, conseillère principale en santé, Bureau britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (Fcdo).

Dr. Alessandra Aresu, directrice de la division santé mondiale et coprésidente du groupe de travail sur la santé inclusive de l'Iddc estime qu’il faut des actions concertées.

« L'effort conjoint et l'expertise complémentaire de différentes parties prenantes, y compris les organisations de fourniture de services de DSSR, les organisations de personnes handicapées et les partenaires de développement ayant une expertise technique en matière d'inclusion des personnes handicapées, sont essentiels pour atteindre cet objectif », a-t-elle soutenu.