Un incident aérien avait fait monter la tension entre deux pays liés par une frontière commune et une coopération sécuritaire étroite. Un aéronef C-130 de l’armée de l’air nigériane, en difficulté en vol, avait été contraint d’atterrir sur le sol burkinabé alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien du Burkina Faso sans autorisation préalable. À bord, deux membres d’équipage et neuf passagers, tous militaires, avaient été retenus par les autorités locales.
La situation s’est dénouée à la faveur d’une visite officielle, mercredi 17 décembre 2025 à Ouagadougou, d’une délégation nigériane conduite par le ministre des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar. Reçu par le président burkinabé Ibrahim Traoré, le chef de la diplomatie nigériane a indiqué être porteur d’un message de « solidarité et de fraternité » du président Ahmed Bola Tinubu.
Selon un communiqué du ministère nigérian des Affaires étrangères, « les deux gouvernements ont réglé de manière amicale la question relative aux pilotes et au personnel de l’armée de l’air nigériane », mettant en avant « la confiance mutuelle » et « l’efficacité du dialogue ».
Les autorités nigérianes ont confirmé dans les médias locaux la libération des onze militaires et qu'ils vont rentrer bientôt. La délégation, qui comprenait également le chef d’état-major de l’armée de l’air nigériane, a rencontré les membres de l’équipage, décrits comme étant « en bonne forme morale ». Ceux-ci se trouvaient encore dans la capitale burkinabè au moment de l’annonce.
Yusuf Tuggar a reconnu « des irrégularités dans les documents » de vol et présenté « des excuses pour cet incident malheureux », selon la présidence du Burkina Faso. Les échanges ont également porté sur la coopération bilatérale, notamment dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur la promotion du bon voisinage, de la stabilité et de l’intégration régionale, après que l’Alliance des États du Sahel eut dénoncé une « violation de l’espace aérien » burkinabé.
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