Atokolibe, commune de Bantè
Sans surprise, les trois grandes villes où le Président Patrice Talon est contesté ne vivent pas le scrutin. A Bantè, Savè et Tchaourou, ces trois communes du centre du pays où la tension a fait rage ces derniers jours, les constats dans la matinée font état d’absence d’ouverture des bureaux de vote.
A Bantè, une source locale qui a fait le tour de huit (08) centres de vote signale qu’il n’y a pas de déploiement de matériel électoral. « Ce matin, je me suis rendu à l'arrondissement où devrait se déployer le matériel électoral mais personne n'était présente. De plus, j'ai visité 8 centres et c'est le même constat. Les portes de centres de vote sont ouvertes , mais aucune présence humaine. On peut donc conclure que jusqu'à nouvel ordre pas d'élections dans l'arrondissement d'Atokolibe », a indiqué une source de Banouto.
Rue déserte à Savè
Du côté de Savè, rapporte un journaliste, c’est une ambiance de ville morte. Les rues sont presque désertes sur les images dans l’arrondissement de Adido, au quartier Akparè da l'arrondissement de Boni.
Rue déserte à Savè
« Les bureaux de vote pour la plupart n'ont pas ouvert », signale le journaliste qui a constaté qu’un centre de vote où des agents électoraux ont installé le matériel, des individus sont allés stopper le vote. « très tôt les populations ont été dispersées ,stoppant ainsi les opérations de vote ». Une autre source d’observation du scrutin à Savè signale également des incidents d’individus qui empêchent le vote.
Urne cassée à Savè
« A Savè, les arrondissements d'Adido et Boni ne votent pas. Celui de Plateau les quelques postes de vote qui ont ouvert, la population a commencé par détruire les urnes ».
A Tchaourou, c’est carrément «pas d’urnes, pas d’élection » a signalé une source de Banouto. Une autre source signale le même constat. A « Tchaourou, pour les postes de vote aucun dispositif présent sur le terrain. Il faut dire que toutes la journée d'hier les tirs retentissaient partout. Ils ont arrêté autour de 22h. Déjà ce matin à 8 h30 ça a recommencé. La population ne peut pas sortir de la maison en toute quiétude. J'ai pris le risque d'aller sillonner la ville mais je me suis retourné toute suite ».
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