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Modification du mandat présidentiel au Bénin : Wilfried Houngbédji écarte toute idée d’une application rétroactive

Modification du mandat présidentiel au Bénin : Wilfried Houngbédji écarte toute idée d’une application rétroactive

Interpellé sur l’hypothèse d’une application immédiate du passage du mandat présidentiel de cinq à sept ans au mandat en cours, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a clarifié la position du président Patrice Talon, rappelant que ce dernier n’a jamais envisagé de prolonger son exercice au-delà de mai 2026.

Interpellé sur l’hypothèse d’une application immédiate du passage du mandat présidentiel de cinq à sept ans au mandat en cours, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a clarifié la position du président Patrice Talon, rappelant que ce dernier n’a jamais envisagé de prolonger son exercice au-delà de mai 2026.

S’il avait été inscrit dans les dispositions transitoires de la Constitution révisée que la durée du mandat passe de cinq à sept ans dès maintenant, quelle aurait été la posture du chef de l’État ? Face à la presse, vendredi 7 novembre 2025, Wilfried Houngbédji a levé toute ambiguïté sur cette question qui revient avec insistance dans le débat public.

 

« Le chef d'État vous a dit, le 28 juillet, lorsqu'il a rencontré les jeunes… on ne peut pas attacher quelqu'un au fauteuil présidentiel », répond le porte-parole du gouvernement sans détour.

 

Selon lui, le président Patrice Talon demeure fidèle à l’engagement pris devant les Béninois. « Lui, il sait qu'il finit en mai 2026 », insiste-t-il, rappelant que l’Assemblée nationale n’a pas la compétence pour prolonger sans scrutin un mandat déjà en cours. « On l'a prolongé ( de 5 à 7 ans ) parce que la loi dispose pour l'avenir. Mais cela n'aurait pas pu s'appliquer au mandat en cours. »

 

Wilfried Houngbédji assure par ailleurs que la majorité parlementaire n’aurait jamais envisagé une telle mesure. « Ils ne seraient arrivés à l'idée de personne de dire qu'on allait prolonger le mandat du chef de l'État ».

 

Dès que son attention a été attiré que lors du premier mandat de Patrice Talon, une révision de la constitution en 2019 avait déjà prorogé ce mandat de 45 jours, le porte-parole du gouvernement relève que « le contexte n'est pas le même ». Il rappelle que les ajustements constitutionnels visaient avant tout à organiser les élections générales et à harmoniser le calendrier institutionnel.

 

Il précise qu’à ce moment le chef de l’État s’était montré prêt à écourter son mandat si cela était nécessaire pour réordonner les scrutins. « Il (Patrice Talon) était prêt à ce qu'on écourte son mandat de 3-4 mois si il le fallait »

 

Même dans une hypothèse extrême, Wilfried Houngbédji affirme que Patrice Talon serait resté constant. « Il aurait demandé gentiment de le libérer…, puisqu'il a été élu pour le quinquennat. »

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