Le Burkina Faso veut davantage investir dans la guerre contre les terroristes. Et pour ça, le pays a besoin de moyens financiers. Le président de la Transition, Ibrahima Traoré, lors d’une rencontre avec les partenaires, vendredi 9 décembre 2022, a annoncé la mise en place d’un fonds de solidarité pour soutenir et doter les soldats au front.

Selon Toute Info, le gouvernement espère réunir 100 milliards de francs CFA en 2023. Ce fonds permettra de recruter 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) avec un salaire de 60 000 FCFA le mois et par personne. Outre cette prise en charge, il y a des armes à payer pour les équiper, des tenues pour leur habillement, des engins et du carburant pour le déplacement. Et tout cela est évalué à 106 milliards FCFA », a précisé le ministre de l’économie du Burkina Faso, Nacanabo.

Mobilisation du fonds

Le gouvernement burkinabé a proposé aux partenaires sociaux plusieurs sources d'entrées pour le fonds. Il est décidé de prélever de 1% sur le salaire net des travailleurs du public comme du privé. Des prélèvements seront également opérés sur les taxes sur certains produits de grandes consommations. Il s’agit, entre autres, de la boisson, le tabac, la connexion Internet, les produits cosmétiques et la parfumerie.

 Selon le ministre de l’économie, le gouvernement souhaite aussi la contribution de certaines sociétés disposant de fonds, comme à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Loterie nationale du Burkina (LONAB), le fonds minier de développement local. « Nos estimations nous amènent à 80 milliards FCFA, mais nous pourrons faire des efforts au niveau du budget de l’Etat pour le complément », a ajouté le ministre Nacanabo.