Des internautes font des propositions au président Patrice Talon pour lutter contre le terroriste au Nord du Bénin

Appel à la Russie et au Rwanda

Face à la situation sécuritaire qui prévaut dans une partie du Nord du Bénin, des internautes proposent au gouvernement de faire appel à d’autres pays. Gabin Toris Denongninou Béhanzin estime qu’il faut faire recours à la Russie et au Rwanda. Alfred Cossi Chodaton va dans le même sens. Lui, il estime qu’«en termes d'équipements pour la détection des mines et pour le déminage, la Fédération de la Russie a une grande expérience ». « Vouloir respecter la susceptibilité de la France et de fait, s'empêcher de faire appel à la Russie sera une erreur que notre gouvernement ne doit pas faire », pense-t-il.

Mathieu Monsia souhaite une modernisation de l'armée béninoise avec des moyens de combat. Ce qui passe par l’équiper des éléments des forces armées au front. En la matière, Alfred Cossi Chodaton trouve qu’il faut des équipements militaires adaptés. Pour Arnaud Sènan, il faut « éviter de commettre les mêmes erreurs que les pays sahéliens en envoyant beaucoup de soldats au sol ». Ces derniers, juge-t-il, vont se faire tuer en masse, ce qui va créer une psychose générale. Il suggère donc que le gouvernement concentre tous les efforts sur les moyens aériens. Il propose d’acheter « des drônes de surveillance m2 par m2 équipés de capteurs nocturnes, des avions capables d'intervenir plusieurs fois dans une journée pour neutraliser des cibles... ». C’est ce que pense aussi Auguste Houessou Amoussou. « Il faut du matériel et des équipements de dernière génération à nos vaillantes troupes », résume-t-il. Philippe Le Sage Okouati demande qu’on associe les chasseurs aux militaires pour la lutte.

Front uni contre les terroristes

L’une des solutions pour faire face à la situation sécuritaire au Nord du Bénin est, selon des internautes, la consolidation de l’unité nationale. Selon Mathieu Monsia, il faut « l'Union de toutes les filles et tous les fils de ce pays » avec la libération de certains détenus qu'il qualifie "otages politiques" et le retour des "exilés". Le renforcement de cette unité nationale passe aussi par « la prise en charge effective des soldats blessés ».

Elle suppose aussi d’«honorer la mémoire des soldats morts au front et prendre en charge leurs familles c'est-à-dire femmes et enfants en payant des indemnités aux soldats blessés et aux familles des soldats morts au front ». Enock Kouassi va dans le même sens et propose la « libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des différents quiproquos politiques et une réconciliation entre les fils et filles du pays ». « Il faut une union entre le gouvernement, les politiciens exilés ou enfermés », préconise Roland Le Fabuliste Yehounme.     

Sensibiliser les populations

La sensibilisation de la population est une piste proposée par les internautes. Florika Johnson pense qu’il faut commencer par mobiliser la population. Il suggère au gouvernement de mettre à disposition de la population, un numéro vert pour dénoncer des activités suspectes. Car, « les djihadistes sont là avec nous, ils prennent leurs repères un peu partout dans le pays avant de commencer leur travail », pense-t-il. Alors, il demande à tous d'être vigilants « partout où nous allons, au marché, les parcs, les églises, mosquées, hôpitaux,... ». Mathieu Monsia pense qu’il faut collaborer avec la population en ce qui concerne les renseignements. Kokou Charles Tchedjina avance que le gouvernement béninois « doit coopérer avec les jeunes, en leur parlant ». Les internautes suggèrent qu'il y ait des séances de sensibilisation des populations des zones concernées sur la nécessité de coopérer avec les forces armées et les autorités.  

Une lutte concertée

Dans un contexte sous régional délicat où le terrorisme a déjà gagné les pays frontaliers, le Bénin ne peut, à lui tout seul, faire la lutte. Auguste Houessou Amoussou trouve que le mieux à faire est d’avoir « une action concertée dans la zone dite critique entre les trois pays que sont le Niger, le Burkina Faso et le Bénin ».  « La lutte contre les terroristes doit être une lutte régionale. Nos dirigeants de la CEDEAO doivent s'accorder sur ce point », suggère Moutiou Ibrahim. Ambroise Ahouagbeossi souhaite une lutte concertée avec l'armée des 4 pays que sont le Bénin, le Niger, le Burkina-Faso et le Nigeria.

Réduire le taux de chômage

La question de chômage des jeunes ne doit pas être occultée quand on veut lutter contre le terrorisme. Mathieu Monsia trouve que la première chose à faire dans cette lutte, « c'est d'occuper les jeunes en réduisant le nombre de sans-emploi, réduire la misère ambiante dans le pays à cause de l'augmentation des prix et des taxes ». Kokou Charles Tchedjina recommande au gouvernement de permettre et de donner des moyens aux jeunes de bien vivre avec leurs familles. Pour lui, si les jeunes arrivent à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, ils ne pourront pas être enrôlés par les djihadistes. Ils ne veulent pas aussi se rendre complices des attaques armées.