La rage tue au Bénin. « La rage continue d’occasionner des décès au sein de la population béninoise et en particulier parmi les enfants », alerte le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui.
De janvier à août 2024, le Bénin a enregistré 1194 morsures d’animaux de compagnie. Vingt personnes parmi les victimes ont succombé à la rage. Ces chiffres ont été communiqués par le ministre de l’élevage jeudi 26 septembre 2024 lors de la première édition des journées vétérinaires du Bénin.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la rage est un grave problème de santé publique dans plus de 150 pays et territoires. L’Afrique et l’Asie sont les continents où cette zoonose sévit le plus. Dans le monde, la rage tue chaque année 59 000 personnes, selon une estimation de l’OMS. L’agence onusienne précise que 40% de ces décès sont enregistrés dans le rang des enfants de moins de 15 ans.
Comment prévenir et traiter cette zoonose qui endeuille des milliers de familles dans le monde chaque année?
De la prévention
Pour éviter les multiples décès dus à la rage, il faut opter pour la prévention. Cette prévention passe par la vaccination des animaux, selon le médecin vétérinaire clinicien docteur Vincent Bachabi.
Pour les humains, il existe aussi des vaccins efficaces permettant d’acquérir une immunité avant et après une exposition potentielle à la rage. Trois vaccins antirabiques à usage humain sont pré-qualifiés par l’OMS, selon les explications du docteur Vincent Bachabi.
Le spécialiste en santé animale déconseille de mettre de l’alcool en cas de morsures ou de griffure des animaux tels que le chien, le chat, le singe et la chauve-souris. « Le premier réflexe en cas de morsures de ces animaux susceptibles d’être enragés, c’est le recours rapide à un médecin vétérinaire », fait savoir le médecin vétérinaire.
C’est en cela que le ministre Gaston Dossouhoui a affirmé lors des journées vétérinaires du Bénin que « les services vétérinaires de bonne qualité représentent la pierre angulaire d’un environnement favorable pour la lutte contre les maladies animales ».
Traitement de la rage
En cas de morsures ou de griffures d’animal, le médecin vétérinaire procède au nettoyage de la (des) plaie (s). « Ce nettoyage se fait à l’eau et au savon pendant au moins 15 minutes peu après la morsure », détaille le médecin vétérinaire docteur Vincent Bachabi. Il s'ensuit la vaccination antirabique et l’administration d’immunoglobulines ou d’anticorps monoclonaux antirabiques.
La vaccination empêche le virus de pénétrer dans le système nerveux central de la victime. Pour sauver le patient, explique le spécialiste, il faut le faire vacciner avant l’apparition des symptômes de la rage. « Dès lors que les signes cliniques apparaissent, la rage humaine est mortelle dans pratiquement 100% des cas », a conclu docteur Vincent Bachabi.
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