Vue partielle des participants à la causerie-débat sur les énergies renouvelables et l'environnement
Échos Énergie Renouvelable, organe de presse thématique spécialisé dans l’énergie et l’environnement, a organisé, mercredi 30 juillet 2026, une causerie-débat sur son centre d’intérêt. L’initiative vise à faire le point de la gestion durable des énergies renouvelables au Bénin depuis 1960.
Il a permis de relever les avancées, les ratés et définir les perspectives. Tout en abordant la problématique de la gestion durable des énergies renouvelables, les débats n’ont pas perdu de vue les mécanismes de préservation de l’environnement.
La causerie-débat s’est articulée autour de deux panels. Intitulé « État de l’énergie au Bénin : quels bilans et quelles perspectives ? », le premier a dressé un état des lieux des avancées et défis du pays en matière d’accès à l’énergie et de transition énergétique.
Le second, « Bénin vert : climat, biodiversité et économie circulaire », a exploré les défis liés à la préservation de l’environnement, à la biodiversité et aux modes de production durables.
Gildas Doboli-Glo, directeur général d’Échos Énergie Renouvelable, a situé le cadre de cette initiative. « Ce n’est pas un aboutissement, mais la première édition d’une initiative durable visant à mieux communiquer sur les enjeux cruciaux de l’énergie et de l’environnement au Bénin et au-delà de nos frontières », a-t-il expliqué.
Il souligne que la presse spécialisée doit jouer un rôle actif dans la sensibilisation des citoyens et la vulgarisation des politiques publiques. « Sans l’énergie, on ne peut rien, et l’environnement est ce qui nous permet d’être en bonne santé », a-t-il déclaré. Échos Énergie Renouvelable, déjà présent à travers un magazine et une WebTV, prévoit de multiplier ce type de rencontres.
Faustin Dahito, président directeur général de Enerdas Groupe, est intervenu dans le premier panel. Il a rappelé que l’énergie est un pilier du développement. « Sans énergie, il n’y a pas de développement. L’énergie structure l’organisation même de l’univers », a-t-il déclaré. Il a également salué l’évolution du cadre réglementaire au Bénin, qu’il juge plus favorable à l’investissement du secteur privé.
Selon lui, de nouveaux partenariats se dessinent entre entreprises et collectivités. « Il y a une amélioration du cadre de collaboration entre les entrepreneurs que nous sommes et les communes, ce qui permet de valoriser notre territoire grâce aux énergies renouvelables », a-t-il souligné.
Le professeur titulaire Clément Kouchadé, spécialiste en énergétique à l’Université d’Abomey-Calavi, a pris part au second panel. Il a mis en lumière les liens entre biodiversité, énergies renouvelables et changements climatiques. « Qui dit gestion de la biodiversité fait référence à d'autres environnements. Sans savoir que la biodiversité, c’est bien tout ce qui est vivant, y compris l’écosystème dans lequel ils vivent », a-t-il précisé.
Pour lui, les pratiques actuelles de production énergétique ont des effets directs sur la biodiversité. Il a insisté sur la nécessité d’une transition. « On a exploré les thématiques pour voir ce qu’on peut apporter pour mieux gérer la biodiversité. Pour contribuer à d’autres productions énergétiques, à travers les énergies renouvelables qui sont en vogue actuellement », a-t-il exposé.
Le professeur Kouchadé a souligné deux leviers : l’atténuation et l’adaptation. L’atténuation consiste à produire moins de CO₂. « Il faut agir sur le pétrole. Si on y arrive, on va diminuer largement la production de CO₂ », a-t-il affirmé, rappelant que ce gaz reste le principal responsable de l’effet de serre. Il a ajouté que « la pollution de la France peut agir sur le Bénin », d’où la nécessité d’un effort collectif à l’échelle mondiale.
Il a ensuite évoqué l’adaptation. « L’homme est obligé de s’adapter aux fortes et faibles températures. Depuis un moment, il fait trop froid », a-t-il remarqué, prenant pour exemple le recours accru aux vêtements chauds. Il a aussi insisté sur le reboisement comme levier majeur. « Le reboisement intensif peut permettre d’absorber le surplus de CO₂ », a-t-il déclaré, précisant que ce bénéfice touche aussi bien les humains que les espèces animales.
Gildas Doboli-Glo a rappelé la volonté de son organe d’aller au-delà du commentaire. « Nous ne voulons pas seulement commenter les actions, mais aussi accompagner leur mise en œuvre par une meilleure communication et une meilleure compréhension des enjeux », a-t-il dit.
À travers cette première causerie-débat, Échos Énergie Renouvelable lance une dynamique d’information, d’éducation et de participation sur les questions d’énergie et d’environnement. Une dynamique qui appelle l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour un avenir durable.
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