De nos investigations, il apparaît que le Conseil des Ministres de ce jeudi 5 octobre n’aura pas été une partie de plaisir pour l’ex ministre. En effet, renseignent nos sources, à la fin des assises, il a été interpellé sévèrement par le président Patrice Talon qui tenait à mettre les points sur les i comme on dit, et ce avec des mots assez durs. Mais pourquoi ?

Toujours selon nos sources, la colère du président serait liée à la  sortie médiatique, fin août 2023, du ministre qui ne s’était pas embarrassé de désigner Olivier Boko qui serait, selon lui, le candidat idéal de la mouvance pour succéder à Patrice Talon en 2026. Et pour le Chef de l’Etat, une telle prise de parole nuit à l’esprit de la réforme du système partisan.

Patrice Talon aurait ainsi fait observer à son ministre les risques liés à son attitude avant de le mettre en garde contre toute récidive qui, le cas échéant, ne manquerait pas d’être sanctionnée avec la dernière rigueur.

En réalité, analysent nos sources, dans un contexte où la réforme fait des partis politiques les acteurs clés de l’animation de la vie politique, que ce sont eux qui désignent les candidats aux municipales et législatives et que ce sont leurs élus qui accordent les parrainages aux candidats à la présidentielle, une prise de position aussi grave, de la part d’un ministre qui plus est membre d’un parti politique qui n’a pas encore fait de débat en son sein sur le sujet, n’est pas de nature à raffermir la réforme. Au contraire, elle tend à la vider de sa substance.

Patrice Talon aurait donc clairement indiqué à son ministre que son comportement doit être conforme à l’esprit de la réforme sinon c’est qu’il n’aurait aucune conscience de l’importance de celle-ci ; avant de l’inviter à s’occuper correctement de son portefeuille ministériel s’il ne veut pas être sanctionné.

Il se dégage de tout ceci que pour le Président de la République, toutes les énergies doivent être mobilisées autour de la réalisation du PAG et que la politique politicienne ne doit pas avoir droit de cité jusqu’à nouvel ordre.

Le désormais ex-ministre des sports Oswald Homeky aurait tiré les conséquences de ce désaveu et Patrice Talon n’a pas hésité à en prendre acte.