La faible représentativité des femmes dans le gouvernement de Ousmane Sonko fait des vagues au Sénégal. Des féministes sont mécontentes de Diomaye Faye pour la composition de son gouvernement. Pour son premier gouvernement, le premier ministre sénégalais a formé, vendredi 5 avril 2024, une équipe de 25 ministres dont quatre femmes.

Des activistes féministes ont estimé que les quatre places attribuées aux femmes sont insuffisantes dans un gouvernement de 25 personnes. Ces militantes des droits des femmes ont lancé une pétition pour protester contre cette faible représentativité de la gent féminine. Selon les féministes, l'objectif de cette pétition est de faire pression sur le gouvernement pour qu'il revoie sa politique en matière de la représentativité des femmes et de la reconnaissance de leurs droits.

Elles ne dénoncent pas uniquement la représentativité mais, aussi les portefeuilles attribués à ces quatre femmes. Pour Ndèye Astou Ndiaye, docteure en science politique citée par Seneweb, « le ministère de la famille n’est pas une nécessité, il ne valorise pas les femmes ».

Marie Angélique Savané, pense à son tour que le changement de dénomination en "Ministère de la Famille et des Solidarités" semble réduire « le rôle des femmes à celui de simples pourvoyeuses de foyer, renvoyant des décennies de progrès vers un obscur passé patriarcal ».

Pour elle, ce choix gouvernemental est "un affront direct aux acquis durement obtenus par les femmes sénégalaises au fil des années".  l'activiste accuse le président Bassirou Diomaye Faye, d'avoir "rayé d’un trait tous les acquis de luttes des femmes sénégalaises pour leurs droits économiques, politiques, sociaux, culturels ".

Une autre patate chaude que le régime du président Diomayé Faye doit gérer après la menace des enseignants du supérieur de boycotter les amphis pour les retards des salaires.