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Burkina Faso : le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis convoqué pour allégations contre l’armée

Burkina Faso : le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis convoqué pour allégations contre l’armée

Le ministère burkinabé des affaires étrangères a convoqué, jeudi 2 mai 2024, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Eric Whitaker.

Le ministère burkinabé des affaires étrangères a convoqué, jeudi 2 mai 2024, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Eric Whitaker.

Eric Whitaker

Eric Whitaker

Pour de supposées allégations contre l’armée burkinabè, Eric Whitaker reçoit une convocation. Le chargé des affaires de l’ambassade des États-Unis était, jeudi 2 mai 2024, dans les locaux du ministère burkinabé des affaires étrangères après une convocation. 

 

Selon les informations de l’Agence de presse du Burkina Faso qui cite des sources proches du dossier, la convocation de Eric Whitaker fait suite à la publication d’une déclaration conjointe des Etats-Unis et du Royaume-Uni, reprenant les accusations de massacres de civils, formulées par l’ONG Human Rights Watch (HRW) contre les Forces combattantes burkinabè. 

 

Le rapport publié le jeudi 25 avril 2024 révèle un double massacre commis par des soldats burkinabè le 25 février 2024 dans deux localités du nord du pays. Au total 223 civils, dont des femmes et des enfants, ont été exécutés. 

 

Une note verbale, réaction du gouvernement de la transition à la déclaration a été remise au fonctionnaire américain. Une autre note verbale a été envoyée au Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra au Ghana. 

 

Ouagadougou a exprimé, dans les notes vocales, son étonnement de voir que les États-Unis et le Royaume-Unis, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d’un rapport aux conclusions hâtives.

 

Les autorités burkinabè réaffirment le manque de crédibilité du rapport de l’organisation internationale des droits de l’Homme. Elles rappellent avoir ouvert des enquêtes qui suivent leurs cours.

 

La réaction de mauvais goût 

 

En réaction au rapport le 29 avril 2024, les États-Unis ont appelé les autorités burkinabè « à respecter les droits de la personne et à se conformer au droit international humanitaire, comme il se doit ». « La seule solution à long terme au fléau du terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’État de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale », ont-ils souligné. 

 

La Maison Blanche a exprimé son opposition à la suspension de sept médias par Ouagadougou dont la Voix de l’Amérique (VOA) et la BBC pour avoir relayé le contenu du rapport.  

 

« Les médias libres et indépendants doivent être autorisés à mener des enquêtes et des reportages de bonne foi sans crainte de représailles. Nous exhortons le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso à revoir sa décision de suspendre des médias », lit-on dans la réaction conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni.

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