A la date du 15 mai 2024, les bases militaires françaises en Afrique se trouvent dans cinq pays que le Djibouti, le Gabon, le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Selon le site du ministère des armées de la France, des forces françaises sont stationnées à Djibouti, pays de la Corne de l’Afrique, sur la base d’un protocole provisoire en date de juin 1977. Leur présence va être encadrée, plusieurs décennies plus tard, par un nouveau Traité de coopération en matière de défense signé le 21 décembre 2011 entre la République de Djibouti et la France. Un nouvel accord de défense, entré en vigueur depuis 2014, fixe leurs conditions de stationnement à Djibouti.

En Afrique centrale, la France possède des bases militaires dans deux pays. D’abord le Gabon. Conformément aux accords de défense d’août 1960, ces forces ont été déployées dans le pays depuis son indépendance la même année. La base militaire du Gabon est l’un des pôles opérationnels de coopération (Poc) à vocation régionale. Selon le site du ministère français de la Défense, les éléments français au Gabon, constituent également un point d’appui opérationnel et logistique sur la façade ouest-africaine. Les forces françaises au Gabon comprennent un échelon de commandement, une unité terrestre (le 6e Bataillon d’Infanterie de Marine ou 6e BIMA) implantée au camp Charles De Gaulle à Libreville et une unité aérienne implantée à la base aérienne Guy Pidoux.

Ensuite, le Tchad, pays frontalier du Niger. La France a installé un dispositif au Tchad en février 1986, à la demande de l’État tchadien, afin de contribuer au rétablissement de la paix et au maintien de l’intégrité territoriale du pays. Selon le ministère des armées français, les forces françaises au Tchad assurent deux missions permanentes. Elles sont  « en mesure de garantir, si nécessaire, la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad ». Elles ont aussi pour vocation d’apporter « un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation, médical, renseignement) aux forces armées et de sécurité (Fads) tchadiennes », conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad. Les troupes françaises sont affectées à deux bases principales dont l’une à Ndjamena la capitale et l’autre à Abéché, dans l’Est du pays.

En Afrique de l’Ouest, la France dispose d’une base au Sénégal. Les éléments français du Sénégal (Efs), présents depuis 2011, sont comme au Gabon un « pôle opérationnel de coopération » à vocation régionale. Ils assurent la formation des soldats des pays de la région. Ils disposent de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée. Les Efs demeurent un point d’appui matérialisé par l’existence d’un noyau clé de poste de commandement interarmées (Pcia) et d’escales navale et aéronautique. 

La Côte d’Ivoire abrite la deuxième base militaire française en Afrique de l’Ouest. Les forces françaises en Côte d’Ivoire sont des forces de présence qui assurent un relais opérationnel dans cette zone considérée comme une des priorités stratégiques de la France, conformément au livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013. Le ministère des armées, sur son site web, indique que la présence militaire française en Côte d’Ivoire constitue « l’une des deux bases opérationnelles avancées en Afrique ».