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Consolidation de la démocratie en Afrique : un colloque international ouvert à Cotonou pour des solutions innovantes

Consolidation de la démocratie en Afrique : un colloque international ouvert à Cotonou pour des solutions innovantes

Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou a ouvert, mardi 25 juin 2024 à Cotonou, un colloque international. Ces assis de trois jours visent à analyser les mécanismes d’émergence des cultures politiques africaines en lien avec les défis de consolidations de la démocratique.

Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou a ouvert, mardi 25 juin 2024 à Cotonou, un colloque international. Ces assis de trois jours visent à analyser les mécanismes d’émergence des cultures politiques africaines en lien avec les défis de consolidations de la démocratique.

Photo de famille des participants à l'ouverture du  du colloque scientifique international sur les cultures politiques en Afrique, ce mardi 25 juin 2024 à Cotonou

Photo de famille des participants à l'ouverture du du colloque scientifique international sur les cultures politiques en Afrique, ce mardi 25 juin 2024 à Cotonou

« Les cultures politiques en Afrique : militantisme, civisme et citoyenneté face aux défis de la consolidation démocratique ». C’est le thème du colloque scientifique international ouvert, mardi 25 juin 2024 à Cotonou, par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou. Prévu sur trois jours, ce colloque est conjointement initié par l’Institut pour la gouvernance démocratique (Igd), l’Assemblée nationale à travers l’Institut parlementaire du Bénin (IPAB) et l’Université d’Abomey-Calavi. Il est financé par l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD). 

 

De la pertinence du colloque

 

« L’observation de la vie démocratique ces dernières décennies dans plusieurs pays africains permet de constater que la démocratisation engagée au début des années 1990 est un processus complexe, une construction permanente, un chantier presque toujours inachevé », a énoncé Dr Azizou Chabi Imorou, président du comité d’organisation du colloque. 

 

Selon lui, ce constat empirique a amené « certains pays à engager des réformes politiques et institutionnelles considérées comme des solutions pour arrimer les défis de démocratisation du continent à ceux du développement ». En même temps, l’actualité de la sous-région ouest-africaine permet de constater des ruptures dans les trajectoires démocratiques de certains pays (Mali, Burkina Faso, Niger, Guinée, Gabon, etc.).

 

Ailleurs, fait-il constater, « des actes de défiance et de méfiance à la démocratie et à ses normes et institutions se multiplient ». Le directeur de l’Igd fait remarquer que « quelles que soient les situations, le désir de démocratie est manifeste au sein des citoyens qui ne cessent de réclamer plus de liberté, plus de justice, plus d’égalité, etc ». Selon lui, partout, « la veille citoyenne et la demande de redevabilité vis-à-vis des pouvoirs publics et des gouvernants sont de plus en plus fortes ».

 

Cette ambivalence entre la démocratie telle qu’elle est voulue et la démocratie telle qu’elle est vécue au quotidien demande, pour les spécialistes des sciences sociales, politiques et juridiques, des réflexions autour « des cultures politiques, appréhendées ici sous l’angle des représentations, des symboles, des images, des logiques, des perceptions, des valeurs partagées que les citoyens ont à l’égard de la politique ». C’est ce qui justifie le présent colloque qui est un espace de réflexion et d’échanges. 

 

Échanger pour renforcer les pratiques démocratiques

 

Pour le Dr Azizou Chabi Imorou, c'est une occasion singulière pour les différents acteurs de poser les jalons de la consolidation démocratique en Afrique. Ce colloque international a pour objectif général: « d´analyser les mécanismes d'énonciation et d´émergence des cultures politiques africaines en lien avec les défis de consolidation de la démocratie en Afrique ».

 

« Les travaux de ce colloque donnent l’occasion aux participants de croiser les fruits des réflexions menées par la communauté scientifique sur la problématique avec les expériences, pratiques et réalités vécues par les différents acteurs politiques et de la société civile », a évoqué la présidente de l’IPAB, Sèdami Fagla Médégan.

 

« Ce colloque, indique-t-elle, ambitionne également, encourager le civisme et au-delà, renforcer la cohésion sociale pour que chaque voix compte dans le processus démocratique ». Elle a souhaité que, plus que par le passé, les institutions, les partis politiques, les organisations de la société civile et l’université œuvrent davantage pour l’éducation et la sensibilisation des citoyens à leurs droits et devoirs, afin de bâtir une société juste et équitable.

 

Le chef du parlement béninois, Louis Vlavonou a estimé que ce colloque international constitue « une plateforme précieuse pour discuter, échanger et apprendre les uns des autres ». Il dit être convaincu que « les réflexions et les débats …contribueront à renforcer nos pratiques démocratiques et à inspirer de nouvelles approches pour la gouvernance en Afrique ».

 

Un programme bien meublé 

 

Ce colloque qui prend fin le 27 juin prochain, réunit autour de 350 personnes. Parmi elles, figurent 108 chercheurs et experts en provenance de 31 universités d’Afrique, d’Europe et d’Amérique ; 53 députés à l’Assemblée nationale, 20 responsables dûment mandatés par les partis politiques, une centaine de jeunes militants et militantes de partis politiques et une dizaine de responsables d’organisation de la société civile. Douze pays d’Afrique, d’Europe et des Amériques sont également représentés.

 

La rencontre se structure autour de cinq principaux axes thématiques que sont « Civisme et incivilités » ; « Citoyenneté participative » ; « Culture politique et culture démocratique » ; « Parlement et consolidation démocratique » et « Militantisme politique et social ». Le programme conçu prévoit entre autres, une conférence inaugurale, deux conférences plénières, des communications en atelier ainsi que des panels de discussion sur des thématiques variées. La conférence inaugurale a été présentée par le député et professeur Titulaire des universités du Cames, Nassirou Bako-Arifari. Après cette ouverture, les travaux vont se dérouler à l’Université d’Abomey-Calavi les 26 et 27 juin.

 

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