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Affaire Olivier Boko au Bénin : les inquiétudes et exigences des avocats de l’ami du président Patrice Talon

Affaire Olivier Boko au Bénin : les inquiétudes et exigences des avocats de l’ami du président Patrice Talon

Après les rumeurs d’arrestation de Olivier Boko, ami du président béninois, Patrice Talon, ses avocats sont montés au créneau pour dénoncer un "enlèvement". A l'occasion, ils ont, exprimé leurs inquiétudes et fait des exigences aux autorités du Bénin.

Après les rumeurs d’arrestation de Olivier Boko, ami du président béninois, Patrice Talon, ses avocats sont montés au créneau pour dénoncer un "enlèvement". A l'occasion, ils ont, exprimé leurs inquiétudes et fait des exigences aux autorités du Bénin.

Olivier Boko, ami du président béninois Patrice Talon

Olivier Boko, ami du président béninois Patrice Talon

Les avocats de Oliver Boko sont inquiets au sujet de sa situation.   Quelques heures après les informations faisant état d’arrestation de l’homme d’affaires et proche ami du chef de l’Etat béninois, ses avocats sont montés au créneau dans la nuit du mardi 24 septembre 2024. 

 

Face à la presse à Cotonou, les avocats de l’homme d’affaires béninois dont la candidature est suscitée pour succéder à Patrice Talon lors de la présidentielle 2026 ont dénoncé un « enlèvement ». Selon le récit des avocats, Olivier Boko a été interpellé par des « hommes armés » dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre 2024 à Zongo, quartier situé dans le 5e arrondissement de Cotonou. 

 

« Ce dernier se rendait, sur invitation, aux environs de 23 h 47 comme à l’accoutumée au domicile du président de la République », apprennent les avocats. 

 

C’est « alors que monsieur Olivier Boko en compagnie de son épouse s’avançaient, il a été intercepté à hauteur de l’ancien siège de la Sonacop en face de la direction Moov sis à Cotonou à Zongo par un véhicule banalisé dont la plaque d’immatriculation n’était pas apparente », a déclaré Maître Ayodélé Ahounou, membre du collège d’avocats de l’ami du chef de l’État béninois. 

 

Olivier Boko, ainsi interpellé, a été amené vers une destination inconnue. Les avocats ont exprimé leurs inquiétudes quant au lieu et aux conditions de détention de leur client. 

 

« A l’heure où nous tenons ce point de presse (22 h 30, ndlr), il n’est possible ni à sa famille, ni à nous-mêmes, ses avocats, de savoir où et dans quel état se trouve monsieur Olivier Boko, sans doute priver d’aliments et surtout de ses médicaments », a fait savoir Maître Ayodélé Ahounou. 

 

Selon le conseil d’avocats, l’interpellation de Olivier Boko intervient alors qu’il ne fait objet d’aucune procédure judiciaire et n’a été visé auparavant ni par une convocation, encore moins par un mandat d’amener, ou d’arrêt. 

 

Le collège d’avocats dénonce la « violation flagrante des fondamentaux de l’État de droit ». Selon le collège, le Code pénal en vigueur en République du Bénin garantit, à « toute personne privée de liberté dans le cadre d’une procédure judiciaire, le droit de constituer avocat, de se faire de se faire examiner par un médecin de son choix, d’informer et de recevoir un membre de sa famille ». 

 

Maître Ayodélé Ahounou et ses pairs exigent des autorités béninoises, des déclarations immédiates quant au lieu et aux conditions de détention de l’homme d’affaires Boko ainsi qu’aux faits qui lui sont reprochés.

 

Atteinte à la sureté de l’Etat? 

 

L’interpellation de Olivier Boko, réputé être le bras droit du président Patrice Talon, intervient en même temps que celle de l’ancien ministres des sports, Oswald Homeky, et du Colonel Dieudonné Tévéodjrè, commandant de la garde républicaine. L’ancien ministre des sports qui a été contraint à la démission après avoir affirmé que Olivier Boko était le meilleur dauphin pour succéder à Patrice Talon, et le Colonel Tévéodjrè sont accusés d’atteinte à la sureté de l’Etat. 

 

Selon le récit des avocats de Olivier Boko qui assurent la défense de Oswald Homeky, l’ancien ministre béninois a été interpellé à son domicile dans la nuit du lundi 23 à mardi 24 septembre 2024 à 2 heures du matin par des éléments de la brigade criminelle alors qu’il était en compagnie du commandant de la garde républicaine. Lors de la fouille d’un véhicule de l’ex-membre du gouvernement du président Patrice Talon, stationné dans son garage, il a été découvert du numéraire. 

 

Après cette découverte, les agents de la brigade criminelle ont procédé à l’interpellation des deux « amis ». L’ancien ministre Homeky a été conduit manu militari, à en croire les avocats, à la brigade criminelle où, après audition, il a été placé en garde à vue. 

 

Y-a-t-il un lien entre ces interpellations ? Difficile de répondre à cette interrogation pour l’instant. 

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