Yoon Suk Yeol, président sud coréen démis de ses fonctions
Après des mois de tensions et de rebondissements, le président sud-coréen définitivement démis de ses fonctions. La Cour constitutionnelle sud-coréenne a confirmé, vendredi 4 avril 2025, à l'unanimité la motion de destitution votée en décembre 2024.
Cette destitution intervient quatre mois après que le président Yoon ait tenté d'imposer la loi martiale. Selon les observateurs, il a été poussé à invoquer la loi martiale (un régime militaire temporaire) comme tactique pour repousser les attaques politiques. Mais cela avait déclenché des protestations immédiates devant le Parlement et les législateurs ont voté contre la mesure.
Dans un arrêt lu par son président, Moon Hyung-bae, la Cour constitutionnelle a estimé que les actions de Yoon Suk Yeol avaient « violé les principes fondamentaux de l’État de droit et de la gouvernance démocratique ». Yoon Suk Yeol « ne s’est pas contenté de déclarer la loi martiale, mais a commis des actes qui ont violé la Constitution et la loi, notamment en mobilisant les forces militaires et policières pour empêcher l’Assemblée nationale d’exercer son autorité », a-t-il poursuivi.
Dans un communiqué publié après cette annonce, Yoon Suk Yeol dit être désolé de n’avoir pas été à la hauteur des attentes. « Je suis vraiment désolé et j’ai le cœur brisé de ne pas avoir pu répondre à vos attentes », a écrit Yoon Suk Yeol. « Je suis profondément reconnaissant envers tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé malgré mes nombreuses lacunes », a-t-il ajouté.
Son parti a accepté la décision de la Cour. Une élection présidentielle doit désormais être organisée sous 60 jours. La date de la nouvelle élection devrait être annoncée dans les dix jours. Le chef de l'opposition, Lee Jae-myung, en est le grand favori.
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