Des militants du parti Mouvement des élites engagées pour l'émancipation du Bénin (MOELE-Bénin) ont récemment vu le parti rejeter leurs démissions. L'information a été confirmée par le président de cette formation politique, Jacques Ayadji, dimanche 27 juillet 2025, à l'occasion du lancement des festivités des sept années d'existence du parti.

À quelques mois des élections générales et au moment où les partis politiques s'affairent à positionner leurs militants sur les listes pour les législatives et les communales de janvier 2026, certains membres du MOELE Bénin ont choisi de quitter le parti. Parmi eux figurent Essotiqué Juste Agnoro et Évariste Biaou Akakpo, deux militants du parti dans le septentrion qui, selon Le Matinal, s'apprêtent à annoncer leur adhésion au parti l'Union progressiste le renouveau (UPR).

Selon Jacques Ayadji, les démissionnaires veulent être élus et ils ne sont pas sûrs que MOELE-Bénin pourra obtenir les 10 % des suffrages valablement exprimés nécessaires pour décrocher des sièges lors des prochaines élections législatives et communales. Mais leur démission ne respecte pas les textes du parti. Il explique que, partant du constat que certains militants de partis politiques au Bénin attendent la veille des élections pour fuir, la formation politique a essayé de trouver une solution.

« Nous avons fait un congrès, nous avons revu les textes, nous avons évoqué les conditions d'adhésion et de démission du parti. Nous avons dit notamment que lorsque vous arrivez à MOELE-Bénin, en toute conscience, c'est que vous ne pouvez pas en sortir moins d'une année après votre adhésion », indique-t-il. Il poursuit : « De la même manière, vous ne pouvez pas démissionner de MOELE-Bénin lorsque vous sortez à six mois d'une échéance électorale constitutionnelle ». Ce qui fait que normalement, si un militant veut démissionner, il devait le faire avant le 11 juillet 2025.

Il relève aussi qu'on ne vient pas dans un parti politique juste pour être élu à un poste. « On va dans les partis politiques parce qu'on partage les motivations du parti politique, on va dans les partis politiques pour construire les partis politiques, pour fédérer tout le monde, pour la conquête du pouvoir », soutient le président Jacques Ayadji.

Le président de MOELE Bénin prévient que ce serait une illusion si ces démissionnaires pensent pouvoir adhérer à d'autres formations politiques dans l'immédiat et être positionnés sur des listes. Jacques Ayadji confie avoir informé la Commission électorale nationale autonome (CENA) et les autres partis politiques, car ils n'ont pas le droit d'adhérer à un autre parti politique avant la proclamation des résultats de l'élection de 2026.