Le Parti socialiste prêt à un compromis pour ne pas censurer le gouvernement de Sebastien Lecornu. Et ce, à trois conditions évoquées par François Hollande. Sur le plateau du « 20 Heures » de France 2, l’ancien chef de l’État a appelé à la « responsabilité ».

Sébastien Lecornu, qui doit présenter son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale ce mardi 14 octobre 2025, n’a selon lui qu’une marge de manœuvre étroite. « Il est dans une situation difficile, périlleuse même », a noté François Hollande, pointant du doigt un président de la République « qui veut ne pas perdre la main » mais « devrait lui laisser la bride sur le cou ».

L’ancien locataire de l’Élysée a ensuite dressé la feuille de route du compromis socialiste. Il a énuméré trois exigences pour éviter la censure.

«Sébastien Lecornu sait parfaitement ce qui est attendu par le Parti socialiste. Oui, il faut suspendre la réforme des retraites jusqu'à la prochaine présidentielle», a-t-il lancé premièrement.

François Hollande et son parti attende aussi une contribution sur les plus gros patrimoines, dont les modalités peuvent varier. Enfin, poursuit-il, «il ne faut pas utiliser le 49.3 pour que la discussion puisse se faire", a énuméré l'ancien président de la République et actuel député».

« Il a dans ses mains, ou pas encore dans sa bouche, les éléments d’un compromis », estime le prédécesseur d'Emmanuel Macron.

D'après François Hollande, la fin de la crise politique en France dépendra de la capacité de tous les acteurs politiques à jouer chacun leur partition. « Il ne s’agit pas du gouvernement de Sébastien Lecornu seulement, il s’agit de la France », insiste-t-il. Les socialistes, selon lui, « ne font pas une demande de concession qui les toucherait particulièrement », mais agissent pour « éviter de plonger le pays dans une nouvelle période d’instabilité ».

« Sauvons la stabilité en France, si les concessions sont faites et les conditions sont réunies », plaide-t-il.