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Coup d’État déjoué : témoignages sur l’attitude de Patrice Talon pendant les affrontements à son domicile

Coup d’État déjoué : témoignages sur l’attitude de Patrice Talon pendant les affrontements à son domicile

Présent au cœur des échanges de tirs, aux côtés de la Garde républicaine, Patrice Talon a vécu de près l’attaque menée par les mutins contre sa résidence, dimanche 7 décembre 2025. Témoignages.

Présent au cœur des échanges de tirs, aux côtés de la Garde républicaine, Patrice Talon a vécu de près l’attaque menée par les mutins contre sa résidence, dimanche 7 décembre 2025. Témoignages.

Patrice Talon, président du Bénin

Patrice Talon, président du Bénin

Patrice Talon aux côtés des éléments de la Garde républicaine pendant la tentative de coup d’Etat contre son pouvoir. Le président béninois, selon les témoignages, a vécu en étant presque sur le champ de bataille pendant l’attaque de son domicile, dimanche 7 décembre 2025. 

 

« J’ai été agréablement surpris du courage du président de la République qui (…) était collé à moi pour suivre les combats », a confié le colonel-major Dieudonné Tévoédjrè, chef de la garde prétorienne sur RFI. Malgré ses insistances répétées pour l’éloigner du front, Patrice Talon serait resté près de lui « toute la journée, jusqu’au soir où les opérations ont fini ».

 

Les combats à la résidence du président de la République ont débuté « à 5 heures et quelques ». Avant l’arrivée des assaillants, apprend le colonel-major Tévoédjrè, la garde républicaine était en alerte. 

 

L’alerte d’une situation peu ordinaire a été donnée peu après 2 h du matin. Le colonel-major Dieudonné Tévoédjrè, apprend avoir été appelé successivement par le Général de corps aérien Bertin Bada, directeur du cabinet militaire du président, puis par le Général Abou Issa, chef d’état-major de l’armée de terre, tous deux pris pour cible à leur domicile. 

 

« Alors, j'ai compris tout de suite que ça (…) pourrait être une tentative d’atteinte à la sécurité d’État », explique-t-il. Convaincu de la gravité de la situation, il a immédiatement mobilisé son unité et s’est rendu lui-même au quartier général.

 

Mis en alerte, le colonel-major confie s’être porté au domicile du président de la République pour organiser la défense. Des blindés ont été engagés par les mutins, déclenchant un affrontement d’une grande intensité. « C’étaient des affrontements très violents (…) environ 45 minutes », confie-t-il. Les assaillants, souligne le chef de la garde républicaine, ont tenté de pénétrer au domicile du président Talon par les ruelles adjacentes avant d’être stoppés.

 

La présence du chef de l’Etat aux côtés de la garde républicaine n’a pas été évoquée que par les militaires. Lors de la conférence de presse qu’il a animée, Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a confirmé la mobilisation personnelle du chef de l’État. 

 

Selon lui, la garde républicaine avait été « informée et mobilisée par son chef, assisté du chef de l’État lui-même », ce qui lui a permis de  préparer à temps la riposte face à l’attaque menée par « des mutins lourdement armés ». Il précise que Patrice Talon a refusé d'aller se terrer dans sa résidence pendant que les soldats sont au front. 

 

Face à l’intensité de la riposte, les assaillants ont été mis en déroute. Leur surprise devant la défense organisée et la détermination des hommes de la Garde républicaine a été déterminante, décrivent les témoins. Tout au long de ces moments critiques, Patrice Talon est resté au cœur des opérations, selon les récits de ceux qui étaient à ses côtés.

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