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Université d’Abomey-Calavi : le RBER, les étudiants entre satisfaction et préocupations

Université d’Abomey-Calavi : le RBER, les étudiants entre satisfaction et préocupations

Depuis son déploiement en 2020, à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le Réseau béninois d’éducation et de recherche (RBER) a transformé l’accès au savoir pour des d’étudiants. Mais les insatisfactions et doléances ne manquent pas.

Depuis son déploiement en 2020, à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le Réseau béninois d’éducation et de recherche (RBER) a transformé l’accès au savoir pour des d’étudiants. Mais les insatisfactions et doléances ne manquent pas.

Vue de la page d'accueil du Réseau béninois d’éducation et de recherche

Vue de la page d'accueil du Réseau béninois d’éducation et de recherche

En quête d’interconnexion des universités et des centres de recherche du Bénin, le gouvernement a mis en place le Réseau béninois d’éducation et de recherche. Le RBER a été mis en service à l’Université d’Abomey-Calavi le jeudi 30 juin 2022. Il interconnecte 10 universités au Bénin et le réseau ouest-africain WACREN.

 

Le RBER vise, selon le gouvernement, à développer l’usage du numérique et les capacités humaines dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle, technique, initiale et continue.  Le projet ambitionne de toucher 115 000 bénéficiaires (étudiants et chercheurs béninois), via 45 km de fibre optique et 750 points d’accès Wi-Fi. « Ce n’est pas que de l’internet, c’est un outil de partage éducatif », soulignait  la ministre du Numérique.

 

« Avant les cours, on recherche le programme de la semaine pour avoir des prérequis. Je consulte des tutoriels sur YouTube pour la programmation », partage Florent, étudiant en informatique à l'Institut de formation et de recherche en informatique (IFRI) à l’UAC.

 

 
« Je vais voir les algorithmes possibles, histoire de m'aider à approfondir ce que j'ai appris en salle. Le RBER nous permet également de suivre des formations. Je suis des cours en ligne sur  différentes plateformes », explique Florent.

 

Françoise, étudiante en art dramatique, évoque aussi l’accès aux bibliothèques numériques et plateformes de cours en ligne, aux bases de données scientifiques. « Ça nous aide à télécharger des documents, à approfondir nos connaissances », témoigne Sessi, étudiant en 2ᵉ année de sociologie. « J’ai eu de très bons résultats grâce aux recherches permises par le réseau », se réjouit Florent. Françoise y voit une « amélioration de la qualité des recherches académiques, validant l’objectif du RBER de « mutualiser les ressources pédagogiques ».

 

Des insatisfactions malgré les avancées 

 

Malgré ces avancées, les utilisateurs du RBER font part d’insatisfaction sur certains points. « À partir de 18h jusqu’au lendemain 8h, plus d’accès, même le week-end », déplore Florent.

 

Sessi évoque une « saturation fréquente » due à ceux qui « téléchargent des films ou scrollent sur TikTok. « Parfois le Wi-Fi bug, l’accès est limité », confirmé Elyse, étudient en 3ᵉ année de droit. Françoise énonce le « manque d'espace informatique bien équipé et surtout à l'accès limité de la ligne ». 

 


La question de la finalité académique du réseau divise. Si Florent admet s’en servir pour des « divertissements constructifs », Sessi dénonce les « personnes non étudiantes qui viennent juste pour les réseaux sociaux ».  

 

Alors que le Bénin vient d’achever la première phase du RBER sur dix sites, l’UAC incarne les paradoxes d’une révolution numérique en cours. Les mots d’Elyse, étudiante en 3ème année de droit résument cette dualité : « Ça m’aide beaucoup, mais quand ça bug, toute notre stratégie d’étude est perturbée ».

 

NB: Cet article est rédigé dans le cadre de la Bourse du Programme de journalisme sur les infrastructures publiques numériques (IPNs) de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) en collaboration avec Co-Develop

 

 

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