Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso
Le Capitaine Ibrahim Traoré lève un coin de voile sur l’une des causes de la crise sécuritaire au Burkina Faso. Le pays Ouest-africain fait face à une série d’attaques terroristes. Ce, depuis le départ du président Compaoré chassé du pouvoir par un soulèvement populaire.
Troisième dirigeant après le départ de Blaise Compaoré, le Capitaine Traoré a rencontré, les partis politiques, les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile. Alors qu’il s’exprimé sur la situation actuelle du pays, le président de la transition a regretté que le territoire burkinabé soit « le territoire est presque perdu’’.
« En tant que militaire, nous reconnaissons notre responsabilité mais qu’est-ce qui à amener l’armée à être comme ça. C'est aussi la question qu’il faut se poser parce qu’elle a été politisée, elle a même quitté son fondement. Il faut avoir le courage de se le dire. L’armée a été infiltrée et certains agissent donc en fonction de certains bords politiques », a-t-il déclaré dans la vidéo de 10 minutes 30 secondes publiée sur la page Facebook de la télévision nationale du Burkina Faso, RTB.
Outre la politisation et l’infiltration de l’armée, le président de la transition indique que les partis politiques et les organisations de la société civile ont aussi joué un rôle dans l'enlisement de la crise. Selon lui, la situation sécuritaire trouve sa source dans la mauvaise gouvernance, au régionalisme et au sous développement de certaines localités.
« D’autres ne peuvent pas être là à souffrir pendant que d’autres vivent dans le luxe. C’est insultant. La solidarité a disparu au Burkina. Chacun n’a qu’à donner le meilleur de lui-même et je crois qu’on va y arriver. Je suis optimiste. J’ai la foi », a insisté le Capitaine Traoré. Pour finir, il a exhorté tous les Burkinabè à une introspection et une franche collaboration avec les nouvelles autorités de la transition.
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