Au Bénin, des journalistes s’engagent pour repousser l’extrémisme violent. Pour y parvenir, les hommes des médias se sont réunis dans un regroupement à travers la mise en place d'un réseau. Le regroupement est dénommé Réseau des journalistes pour la cohésion sociale et le développement durable (Rjcsdd). 

Porté sur les fonts baptismaux à la faveur d'une assemblée générale constitutive, le Rjcsdd vise à contribuer à la lutte contre l'extrémisme violent par la promotion du vivre-ensemble. Les participants à l'assemblée générale, venus de tous les départements du pays, ont élu un bureau exécutif de cinq membres pour conduire le réseau. 

Le bureau est présidé par Géraud Lankpoédja pour un mandat de quatre ans renouvelable. Après son élection, le président du bureau exécutif du Conseil d'administration du Rjcsdd a exprimé sa gratitude à l’endroit des congressistes. Il s’est engagé à oeuvrer avec tous les journalistes membres du réseau pour l’atteinte des objectifs du creuset notamment contribuer à une meilleure cohésion sociale et à un développement durable du Bénin. 

Le réseau a bénéficié du soutien financier de l'Institut républicain international (IRI) pour sa mise en place. Présent à l'ouverture des travaux de l'assemblée générale, David Thirlby, directeur résident des programmes de l’Institut républicain international, a salué l’initiative de la mise en place de ce réseau. L'IRI a assuré de sa disponibilité à appuyer les acteurs des médias à combattre l’extrémisme violent sous toutes ses formes.

L’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) a réhaussé l'assemblée générale du réseau en se faisant représenter par son premier vice-président, Hervé Prudence Hessou.  Le deuxième responsable de l'UPMB a félicité les journalistes membres du réseau pour l'initiative. Il a fait observer la mise en place du réseau cadre avec la vision de l'Union qui est la spécialisation des journalistes. «Nous travaillons à ce que des journalistes s’investissent dans un domaine donné pour mieux appréhender les choses et en devenir des experts », a-t-il lâché.

Ancien directeur général de l'Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB), Jacques da Matha, s'est réjoui de la mise en place d'un réseau qui entend oeuvrer pour la cohésion sociale. Convaincu qu'il ne peut avoir de développement sans la cohésion sociale, l'ancien patron de l'ORTB souligne que les journalistes ont un rôle crucial à jouer dans le maintien de cette cohésion. Jacques da Matha reste persuadé qu’à travers ce réseau, les professionnels des médias contribueront véritablement à véhiculer la paix dans la société.

 L’initiative a eu le soutien de la mairie de Cotonou. Au nom du maire de la ville de Cotonou, Gatien Adjagboni a exprimé sa gratitude à tous les participants à cet événement. Ceci témoigne, à l’en croire, de leur intérêt à jouer leur partition dans la lutte contre l’extrémisme violent. « Quand les journalistes commencent par s’intéresser à l’extrémisme violent pour conduire la réflexion, je pense que cela donne de l’espoir à la communauté », a-t-il martelé.

Avant le debut des travaux de l'assemblée générale, les participants ont eu droit à un panel sur l’extrémisme violent. Occasion pour les panélistes d’évoquer la responsabilité des journalistes dans la prévention de l’extrémisme violent. Ils ont aussi saisi l’occasion pour appeler les pouvoirs publics à les accompagner dans cette noble tâche.