Bonne nouvelle pour les douaniers et les policiers poursuivis dans le dossier de supposé trafic de produits tropicaux à Kassouala dans la commune de Tchaourou. Il n’y a pas de peines de prison ni d’amendes à payer à leur encontre. Jeudi 18 décembre 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans le dossier.
Après les débats, la CRIET a décidé de ne pas retenir les mis en cause dans les liens de la prévention. Dans sa décision, le juge de la chambre a prononcé la relaxe au bénéfice du doute en faveur des 16 prévenus poursuivis dans le dossier. Selon le magistrat, il y a un doute qui subsiste dans la commission des infractions mises à la charge des policiers et douaniers.
Par conséquent, il a prononcé la relaxe du chef poste de douane de Kassouala, le commissaire de la localité et 14 autres prévenus. Une explosion de joie des prévenus et leurs proches a suivi l'annonce du verdict décision de la Cour. Après les débats, le ministère public avait proposé des réquisitions accusatrices contre quatre des 16 prévenus poursuivis pour « abus de fonctions et blanchiment de capitaux ».
De sa lecture des faits, le magistrat a estimé que les responsabilités de l’ex-commissaire du commissariat de Kassouala, nouvellement créé, de l’ex-chef poste de douane la frontière de Kassouala et deux (2) de ses collaborateurs, tous placés sous mandat de dépôt, sont engagés dans cette affaire. Contre ces quatre prévenus, le parquetier avait requis 24 mois de prison dont 12 fermes. Il a demandé à la Cour de les condamner à payer chacun, une amende de deux (2) millions de FCFA.
Le ministère public avait constaté la subsistance du doute dans la commission des faits contre les 12 autres policiers et douaniers interpellés. Mais ce jeudi 18 décembre 2025, la Cour, au terme des débats et dans son ultime conviction, a élargi le doute à tous les prévenus. Les deux chefs d’unité et les 4 collaborateurs placés en détention provisoire pour la poursuite du procès vont retrouver leur liberté.
Soupçon de marché informel
Dans ce dossier, les prévenus avaient été interpellés après que dix camions remplis de sacs de cajou et de soja se soient retrouvés sur un parc situé à quelques kilomètres de la frontière du Bénin avec le Nigéria. Les prévenus étaient accusés de mener, avec des propriétaires de camions et des producteurs, la contrebande des produits tropicaux hors des frontières du Bénin.
Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public avait suspecté un marché qui s’animait sur le dos de l’administration douanière. Le magistrat a indiqué qu’il ne devrait pas y avoir de parc dans cette localité et à cette position. Mais le chef poste de douane a expliqué dans sa déposition devant le juge, qu’il ne s’agit pas d’un parc dans le bon sens du terme.
Selon le responsable de l’unité douanière de Kassouala, ce sont des producteurs qui ont créé cet espace de fortune pour rapprocher les camions des produits afin de faciliter les chargements. Il a indiqué qu'aucun camion chargé de soja ou de cajou n’a traversé le poste de douane vers le Nigéria comme le souligne l’accusation.
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