Vue partielle de la délégation Peulh reçue par Patrice Talon
Le chef de l’Etat donne sa parole à la communauté Peulh. Ce groupe ethnique du Bénin passerait souvent sous les fourches caudines des personnes mal intentionnées qui prétendent agir au nom du chef de l’Etat. Lors d’une audience avec Patrice Talon, des dignitaires et représentants de la communauté Peulh du Bénin ont exposé les discriminations et marginalisations auxquelles ils font face au quotidien.
“La communauté Peulh est en danger”, fait savoir un membre de la délégation dans un reportage de la rencontre diffusé sur la télévision nationale. Chaque fois qu'on nous attaque, poursuit-il “on dit que c'est le président qui a dit. C'est pour cela que nous avons décidé de venir vous exprimer ce que nous subissons”.
Au nombre de leurs calvaires, "des arrestations nocturnes sur la base de faux renseignements et de fausses accusations, des arrestations basées sur des dénonciations calomnieuses et abusives, souvent motivées par des rivalités autour des femmes, des conflits domaniaux, des problèmes de personnes, des adversités politiques”. Ce n’est pas tout.
Le porte-parole de la délégation Peulh apprend qu’ils sont aussi victimes de l'abattage systématique des animaux et des éleveurs non transhumans, parfois même dans les zones autorisées et réservées au pâturage. A cela s’ajoute aussi la non-considération des autorités coutumières et religieuses de la communauté peulh dans ces cas d'arrestation.
Selon cette communauté, des personnes de mauvaise foie prétextent aussi de la lutte contre le terrorisme pour exécuter leur sale bésogne. Les interpellations des femmes dont les maris seraient soupçonnés d'appartenir à une organisation terroriste font légion, ont-ils confié au président de la République. Ces arrestations, selon les plaignants, sont orchestrées sans la moindre preuve de complicité.
“S'il y a un second fléau tant redouté par la communauté peulh du Bénin, c'est celui des représailles collectives”, indique les hotes du chef de l’Etat. Selon eux, pour des actes isolés, commis par de tierces personnes, les populations agricoles envahissent, saccagent et brûlent leurs camps “impunément”. Ces agressions vont jusqu’au meurtre, précisent-ils.
Pour le chef de l’Etat de tels actes n’ont pas droit de cité sur la terre béninoise surtout que la communauté peulh fait partie intégrante du Bénin. “La manière dont nous avons échangé ce que j'ai perçu me donne encore plus de volonté pour mettre encore le pied sur l'accélérateur”, a fait savoir le président de la République.
Patrice Talon résume en quatre points les doléances de la communauté peulhe. “Ne plus utiliser la lutte contre l'insécurité pour abuser de la communauté et des individus de la communauté peulh”, en est le premier. Le deuxième consiste à ne plus contester aux peulhs et aux éleveurs la propriété partagée de la terre.
Des plaintes de la délégation peulh, Patrice Talon déduit également qu’il faut améliorer l'employabilité des jeunes. Il ajoute qu’il faut “veiller à ce que dans tous les secteurs de la vie, que ce soit dans l'artisanat, dans l'art, dans la culture, dans l'armée, partout". Face à la communauté peulh, le chef de l'Etat à également fait une exhortation. "Que ce qui peut être un bon exemple pour nous, on le mette en exergue pour servir d'exemple aux autres.”
Le quatrième point souligné par le chef du gouvernement est en rapport avec l'élevage. Il est important de voir “comment faire pour que l'élevage, avec l'appui de l'État, soit quelque chose qui manifestement produit de la richesse, qui manifestement donne envie à une activité économique qui, comme nous le savons, est une activité prometteuse économiquement”. Le chef de l'État a souhaité que soient mises en place des comités pour le suivi rigoureux des recommandations.
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