
Une lueur d’espoir pour le premier adjoint au maire de Bohicon. Bertin Agbo pourrait bénéficier d'une liberté provisoire dans les tout prochains jours. Le ministère public a requis, lundi 7 avril 2025, au profit du premier adjoint au maire de Bojhicon une remise en liberté provisoire. Le représentant du ministère public a fait cette réquisition afin de permettre à l'élu communal de bénéficier des soins de santé.
Bertin Agbo est poursuivi avec plusieurs autres personnes dans affaire de morcellement et de vente de parcelles d’autrui dans la commune de Bohicon.
Le conseiller communal n’est pas le seul prévenu qui pourrait comparaître libre aux prochaines audiences dans ce procès. Le chef de service des affaires foncières et domaniales (CSAD) pourrait également bénéficier d'une liberté provisoire. Dans ses réquisitions, le premier substitut du procureur spécial s’est montré favorable à sa libération provisoire.
Parmi les prévenus du dossier, figurent trois femmes. Toutes sont des proches du principal prévenu accusé d’avoir acquis des parcelles d’un domaine querellé aux noms des trois femmes. Face au juge, elles ont décliné toutes leurs responsabilités. Après plusieurs mois en détention, la Cour a ordonné leur mise en liberté provisoire.
Le répétiteur des enfants du principal prévenu a été remis en liberté provisoire. Selon les débats faits devant la Cour, le répétiteur s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Il se trouvait au domocile du principal prévenu quand la police est venu les interpeler. Mais il a retrouvé la liberté après que son cas soit plaidé par son avocat.
Le présumé "cerveau" du dossier ne va sûrement pas bénéficier de la remise en liberté provisoire comme ses autres co-prévenus. Le ministère public a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire.
Une exception soulevée
Un avocat de la partie civile a soulevé une exception lors de l’audience du lundi 7 avril 2025. Conseil de trois collectivités qui se sont constituées partie civile dans le dossier, il a sollicité l’incompétence de la chambre de jugement de la CRIET. Selon l'avocat, la juridiction spéciale n’est compétente pour connaître de cette affaire. Il a demandé au juge de renvoyer le dossier à la Cour spéciale des affaires foncières (CSAF).
Cette exception soulevée n’a pas reçu un écho favorable auprès du ministère public. Le magistrat a requis le rejet de la demande de l’avocat. Le premier substitut du procureur spécial a fait constater à la Cour que la loi portant création de la CSAF est claire et que cette juridiction spéciale chargée des affaires foncières ne prend pas en compte la commune de Bohicon. Mieux, apprend le magistrat, la CRIET est compétente des faits d’escroquerie et d’abus de fonctions reprochées aux prévenus.
Le délibéré de la Cour sur l’exception et la mise en liberté provisoire du premier adjoint au maire est attendu le 14 avril 2025.
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