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Déclaration publique sur l’affaire navire AK MASHA à la CRIET : le procureur spécial met en garde

Déclaration publique sur l’affaire navire AK MASHA à la CRIET : le procureur spécial met en garde

Le procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou dénonce des publications jugées "truffées d'inexactitudes" sur une procédure judiciaire concernant les membres de l’équipage du navire AK MASHA. Le magistrat met en garde contre l’immixtion dans le fonctionnement de la justice.

Le procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou dénonce des publications jugées "truffées d'inexactitudes" sur une procédure judiciaire concernant les membres de l’équipage du navire AK MASHA. Le magistrat met en garde contre l’immixtion dans le fonctionnement de la justice.

Mario Mètonou, procureur spécial près la CRIET

Mario Mètonou, procureur spécial près la CRIET

Les mis en garde de Mario Mètonou contre l’immixtion dans le fonctionnement de la justice. Dans un communiqué en date du mardi 5 août 2025, le procureur spécial de la CRIET a réagi à une publication et des commentaires sur une procédure judiciaire devant la Cour spéciale. 

 

« Depuis quelques jours, des publications sur les réseaux sociaux commentent une procédure, jugée par la CRIET, qui met en cause huit membres de l'équipage du navire AK MASHA, poursuivis pour contrebande, recel et blanchiment de capitaux », a indiqué le magistrat.

 

Selon des sources de Banouto, le communiqué du procureur spécial ferait suite à une vidéo de Bertin Coovi qui reproche à la juridiction spéciale d’avoir prononcé une sentence qui pourra coûter des préjudices au Bénin devant des instances internationales, une fois qu’elles seront saisies.

 

Dans la vidéo, Bertin Coovi rapporte que les membres de l’équipage du navire en question sont accusés de « terrorisme, de trafic de drogue et de blanchiment d’argent ». Il ajoute qu'ils ont été disculpés de ces accusations en première instance. « Donc ils sont blanchis », a-t-il soutenu dans sa vidéo. Mais il dit être surpris que les mis en cause soient condamnés pour « navigation sans document maritime ».

 

Les précisions du procureur spécial sur le dossier

 

Cette publication de Bertin Coovi et les réactions qui ont suivi, apprend le parquetier, sont « truffées d'inexactitudes, sur le contexte de l'interception du bâtiment en mer, d'ignorances des résultats des investigations et du contenu du dossier judiciaire ». Dans son communiqué, le procureur spécial a expliqué que « le navire AK MASHA a été intercepté dans les eaux territoriales béninoises le 31 décembre 2024, alors que son système d'identification automatique (AIS) était désactivé, en infraction avec les règles de navigation maritime ».

 

« L'examen de son itinéraire inhabituel, depuis le port de Rouen jusqu'à celui de Lagos, a révélé plusieurs interruptions de son signal AIS, des communications suspectes établies en cours de route, ainsi que des éléments compromettants contenus dans une plainte ayant mobilisé les autorités maritimes et judiciaires du Bénin. Ces faits ont motivé l'ouverture de poursuites judiciaires », a justifié le magistrat.

 

Après enquête et l’instruction du dossier suite à plusieurs audiences, le jugement correctionnel a prononcé, 28 avril 2025, « diverses condamnations, libération de certains membres de l'équipage, ainsi qu'à la confiscation du navire au profit de l'État béninois ». Ce qui, selon le procureur ne correspond pas, aux déclarations de Bertin Coovi dans sa vidéo.

 

Avertissement

 

Le procureur spécial a fait remarquer que les prévenus ont interjeté  appel dans le dossier. La première audience en appel s’est déroulée, lundi 4 août 2025 et le dossier renvoyé au 20 octobre 2025. Selon Mario Mètonou, ces publications sur le dossier constituent « une immixtion dans le fonctionnement de la justice ».

 

Il a rappelé, qu'en application de l'article 279 du code pénal, toute immixtion dans le fonctionnement de la justice est passible de sanction pénale. « Toute déclaration publique de nature à influencer le cours normal d'une instance est punie d'une peine de six (6) à douze (12) mois d'emprisonnement et ou d'une amende de cinquante mille (50 000) à cinq cent mille (500 000) FCFA », a averti le magistrat.  

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