Vue partielle des participants à l'atelier de Parakou
Montrer qu’il possible d’apprendre sans frapper, de corriger sans humilier et d’éduquer sans blesser. C’est la mission que s’est assignée la fondation suisse "Graines de paix" à travers son projet Apprendre en Paix, Éduquer sans Violence (APEV-Transformation/PAQUE).
Mis en oeuvre avec l’appui financier de la Coopération Suisse, le projet vise à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation de base et des résultats de l’apprentissage en mathématique et en français, en intégrant une perspective de genre, d'inclusion sociale et d’éducation à la paix.
Dans le cadre du projet, il a été lancé, lundi 25 août 2025, à Parakou et à Natitingou, deux ateliers de formation des formateurs et formatrices communautaires. Prévus pour durer chacun cinq jours, les deux ateliers réunissent des travailleurs sociaux, leaders religieux, représentants de la chefferie traditionnelle, mères d’élèves et leaders communautaires.
A Parakou, prennent part à l’atelier cinquante participants dont dix-neuf femmes provenant des communes du département du Borgou. Participent également des représentants du Fonds d'aide à l'alphabétisation et à la promotion des langues nationales. L’atelier de Natitingou réunit soixante personnes dont dix-huit femmes en provenance des communes que compte le département de l’Atacora.
Durant cette période, les participants seront outillés pour l’éducation à la culture de la paix afin d’induire un changement qualitatif des postures éducatives de prévention de l’extrémisme violent et de la radicalisation dans les départements du Borgou et de l’Atacora.
Procédant à l’ouverture de l’atelier de Parakou, la représentante de la Directrice départementale des Affaires sociales du Borgou a salué l’initiative de Graines de paix et souligné l’importance d’une éducation sans violence.
« L’éducation sans violence est non seulement un droit fondamental pour chaque enfant mais aussi un levier puissant de paix, de prévention des conflits et de cohésion sociale », a-t-elle déclaré.
Dans son allocution, Ella Wama, chargée du Programme Genre et Education, représentant la Coopération Suisse au Bénin, a mis l’accent sur la nécessité de déconstruire les normes héritées qui légitiment la violence au nom de la tradition et de l’éducation et les remplacer par de nouvelles pratiques fondées sur le respect, la dignité et la confiance.
« L’éducation, ce n’est pas seulement transmettre un savoir, c’est un pouvoir de transformation. Et quand elle est non violente, elle devient un levier pour libérer le potentiel des enfants, prévenir les conflits et bâtir des communautés résilientes », a-t-elle fait savoir.
Elle a invité les participants à une participation active comme dans une fabrique de la paix pour impacter les écoles, les familles et les communautés. Car a-t-elle conclu, « un enfant qu’on n’éduque pas dans paix, construira une maison de guerre »
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