Tableau artistique au Youth Leaders Camp 2025 à l'université d'Abomey-Calavi
Dans une ambiance festive, chants, danses et démonstrations de taekwondo se sont succédés, faisant voyager l’assistance du Bénin jusqu’en Amérique latine, en passant par la Corée du Sud. Derrière le spectacle, l’objectif de la 15ᵉ édition du "Youth Leaders Camp" est clair : transformer les mentalités et donner aux jeunes des repères solides.
Conférences, ateliers de partage d’expériences et formations pratiques en art oratoire, cosmétique, pâtisserie, pilotage de drones, usage de l’intelligence artificielle et autres complètent les soirées récréatives. Autant d’outils pour permettre aux campeurs de ne pas se contenter seulement de leurs diplômes académiques.
Démarrées lundi 25 août 2025, ces activités qui prennent fin le jeudi 28 août 2025 à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) s’articulent autour du thème : «bâtir une génération forte par l’éducation au changement de mentalité».
« Le Bénin est la clé du changement africain »
La soirée du mardi 26 août 2025 de ce camp, a été rehaussée par la présence du maire de la commune d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou. L’autorité municipale a exhorté l’assistance à la responsabilité collective.
« La jeunesse d’aujourd'hui représente les autorités de demain », a-t-il lancé. Il soutient la citation de l’IYF selon laquelle «le Bénin est la clé du changement de l’Afrique». Un changement qui ne peut se faire sans une jeunesse consciente, raison pour laquelle le maire défend qu’« il faut que nous soyons des gens sur qui le pays puisse compter. »
« Si les enseignements reçus ici ne nous impactent pas, alors nous avons perdu notre temps », a insisté Angelo Ahouandjinou. Le maire a conclu sur l’esprit de brassage et de cohabitation qui caractérise ce camp. «Nous sommes à un lieu de donner et de recevoir, de brassage et cette cohabitation permettra à chacun de pouvoir s’identifier , de choisir et d’aboutir au résultat escompté», a-t-il déclaré.
Vice-président de IYF Bénin, Benoît Dossou a livré un témoignage personnel fort. Pour lui, l’arme du développement est la mentalité. « Pour que le Bénin soit développé, il faut que les jeunes soient changés. Il faudrait que nous puissions avoir une nouvelle mentalité, un cœur fort, pour affronter les défis et devenir victorieux », a-t-il expliqué.
Lui-même en est un exemple. « J’étais encore au collège quand j’ai découvert IYF. Cela fait plus de 20 ans que nous cheminons ensemble. Ce que je suis devenu aujourd’hui dans mon fond intérieur, je le dois à IYF. »
Au-delà de la religion ou des appartenances sociales, l’ONG mise sur l’universalité de son action. « À IYF, tu peux être adepte du vodun, athée, chrétien, musulman. Chez nous, la religion n’est pas une barrière », souligne M. Dossou. L’essentiel, dit-il, est de « posséder les bonnes valeurs pour être un bénéfice pour son pays ».
Pour Léa N’dah, étudiante en deuxième année de droit à l’Université de Parakou, le camp est une véritable école de vie. Après 400 km environ parcourus pour y participer, elle se dit déjà « transformée positivement ».
Les premières transformations se manifestent
Lea N’dah, l'étudiante venue de Parakou salue «la qualité des enseignements donnés au cours des ateliers». Ces enseignements, lui permettront d’obtenir plus de «mentalité positive», reste-t-elle convaincue.
« Cela me permet de voir plus la réalité, de ne pas me limiter aux on-dits, de me challenger et d’aller de défi en défi pour trouver la meilleure version de moi», a-t-elle déclaré après les deux premières journées du Camp.
Elle dit retenir des différents ateliers, qu’il faut mettre Dieu en premier plan dans tout ce que l’on fait car justifie-t-elle, «sans Dieu on ne peut rien». Il faut ensuite, explique-t-elle, éviter le suivisime, l’envie démesurée et ne pas laisser influencer par la mauvaise camaradie. Elle a pour finir invité ses pairs à s’inscrire aux prochaines éditions, convaincue que l’expérience peut changer des vies.
Fondée en 2001 en Corée du Sud et installée au Bénin depuis 2004, l’IYF est aujourd’hui présente dans 96 pays. Sa mission : changer la mentalité des jeunes en les aidant à dépasser leurs limites et à cultiver l’altruisme.
L’organisation promeut l’auto-emploi, soutient les jeunes entrepreneurs. Sur le plan académique, elle facilite l’accès aux études supérieures en Corée du Sud, jusqu’au doctorat. Le plan sanitaire n’est pas occulté à l’IYF. L’ONG dispose également d’un centre médical spécialisé dans la prise en charge des plaies incurables au Bénin.
0 commentaire
0 commentaire