
Une affaire de faux cachets conduit quatre personnes dont une femme devant la CRIET. La femme, ancienne résidente au Koweït est revenue au Bénin pour réaliser des documents de voyage pour sa fille. L’enfant devrait également s’envoler dans ce pays du Moyen-Orient.
Selon l’accusation, la femme est accusée d’avoir commandé des cachets de certification d’une clinique à son homme de main. Celui qui a l’habitude de lui faire les cours concernant les documents et pièges de voyage depuis qu’ elle était au Koweït.
Les cachets commandés étaient destinés à certifier de faux documents de vaccination pour faciliter le voyage. D’après les détails des enquêtes préliminaires présentés par la Cour, le femme et son acolyte conscients des complications d’avoir des documents de vaccination ont décidé de de produire eux-mêmes leurs documents. Les échanges de messages ont approuvé l’évidence de leur manœuvre selon le Cour.
Fausse attestation et blanchiment de capitaux
Convoqué à la barre, le femme, mère de quatre enfants a plaidé non coupable pour les faits de « fausse attestation et de blanchiment de capitaux » retenus contre elle. Elle a nié avoir participé à toute commande de cachets. Mais dans la suite des débats a reconnu avoir demandé des documents de vaccination à son homme de main.
Savez-vous que pour avoir un document de vaccination, il faut se présenter à un médecin ? », l’a interrogé la présidente des céans. Elle a répondu : oui. La juge la relance « vous avez amené votre fille chez le médecin ? Elle a répondu par la négation. Et comment voulez- vous avoir un document de vaccination alors que la personne concernée n’a pas été examinée ? », a insisté la magistrate. La prévenue a voulu se lancer dans une explication quand son avocat l’a stoppé.
Poursuivi pour les mêmes infractions, l’homme de main a reconnu les faits avant de déclarer qu’il ignorait le but précis des cachets. Mais il savait que c’était des cachets d’une clinique. La Cour lui a demandé si la prévenue qui a commandé les cachets était une employée de la clinique. L’homme a évoqué son ignorance. Sur insistance de la Cour puisque les deux personnes se connaissent depuis des années, il a finalement reconnu que la femme n’est pas une employée de la clinique.
Deux autres personnes impliquées
En dehors de la principale prévenue et de son homme de main, deux autres personnes sont poursuivies dans le dossier. Il s’agit du petit ami de la femme et d’un autre intermédiaire que l’homme de main a sollicité pour la réalisation des cachets. Cet intermédiaire, étant dans le domaine des impressions de bâches et autres devrait trouver le bon fournisseur. A la barre, il a déclaré avoir reçu la commande de quatre cachets dont deux de CNHU et deux de la clinique en question. Le tout réalisé pour un montant de 45 000 FCFA dans lesquels il a perçu une commission.
Le petit ami de la femme a été interpellé dans le dossier après une perquisition de son domicile. Devant le juge, le prévenu a expliqué qu’il était également un ancien résident du Koweït. Et lors de son séjour dans le pays du Moyen-Orient, il a été porté à la tête d’une association des Béninois vivant dans le pays. L’association, justifie-t-il, apporte son soutien et son aide pour les candidats béninois désireux de voyager au Koweït.
Selon lui, ce sont les documents de l’association retrouvés dans son domicile qui l’incriminent. Sinon il a déclaré qu’il n’est pas informé des démarches de la principale prévenue. Le prévenu a expliqué qu’en réalité il ne vit pas la femme mais leur projet est de fonder un foyer ensemble. Les deux étaient ensemble à Godomey quand la police les a interpellés et confiés à la Brigade économiques et financières (BEF).
Après les débats, la Cour a renvoyé le dossier au 9 décembre 2025, pour les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats.
0 commentaire
0 commentaire