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Atterrissage d'urgence d'avion nigérian au Burkina Faso : Abuja rejette les accusations de l'AES et clarifie

Atterrissage d'urgence d'avion nigérian au Burkina Faso : Abuja rejette les accusations de l'AES et clarifie

L’Armée de l’Air nigériane assure, mardi 9 décembre 2025, que l’atterrissage imprévu de son C-130 Hercules à Bobo-Dioulasso, lundi, était un « atterrissage de précaution » imposé par une panne technique, rejetant les accusations de survol non autorisé formulées par les États de l’Alliance des États du Sahel (AES).

L’Armée de l’Air nigériane assure, mardi 9 décembre 2025, que l’atterrissage imprévu de son C-130 Hercules à Bobo-Dioulasso, lundi, était un « atterrissage de précaution » imposé par une panne technique, rejetant les accusations de survol non autorisé formulées par les États de l’Alliance des États du Sahel (AES).

L’Armée de l’Air nigériane réagit à l’atterrissage d’urgence effectué par son appareil C-130 au Burkina-Faso. Selon le The Nation, dans un communiqué rendu public mardi 9 décembre, l’armée a déclaré qu’un de ses avions de transport C-130, en mission de convoyage vers le Portugal, a effectué un atterrissage « de précaution » à Bobo-Dioulasso le 8 décembre 2025, suite à un problème technique constaté peu après le décollage de Lagos.

 

Le média rapporte que le porte-parole, Ehimen Ejodame, directeur de la communication, a précisé que « l’équipage a observé un souci technique qui a rendu nécessaire un atterrissage de précaution » dans l’aérodrome le plus proche, conformément aux « procédures de sécurité standard et aux protocoles internationaux d’aviation ». Il ajoute que tous les membres à bord (l’équipage et les passagers) sont « sains et saufs » et ont « reçu un accueil cordial des autorités locales » à Bobo-Dioulasso.

 

Le communiqué souligne également que l’atterrissage ne constitue pas un détournement mais une mesure de sécurité, et que des dispositions sont en cours pour permettre à l’avion de reprendre sa mission vers le Portugal dès que possible. Enfin, l'armée de l'air réitère son engagement à respecter strictement les normes opérationnelles et de sécurité, tout en assurant la protection de son personnel dans l’exercice de ses missions.

 

Cette mise au point intervient alors que les États membres de l’Alliance des États du Sahel ont dénoncé un acte jugé « inamicable ». Dans un communiqué publié lundi, l’AES affirme qu’une enquête burkinabè a établi « l’absence d’autorisation de survol » pour l’appareil nigérian. L’organisation confédérale parle d’« une violation de l’espace aérien » et estime que l’incident constitue un manquement grave « au mépris du droit international et des règles d’aviation civile et militaire ».

 

Face à cet épisode, les trois États sahéliens  (Burkina Faso, Mali et Niger) ont annoncé avoir placé leurs défenses aériennes et antiaériennes en « vigilance maximale », conformément aux directives émises fin 2024. Elles sont « habilitées à neutraliser tout appareil » pénétrant l’espace confédéral sans autorisation préalable. L’AES assure que ces mesures visent à garantir « la souveraineté » et « l’intégrité territoriale » de ses membres.

 

Alors que la région traverse une période de fortes tensions diplomatiques, l’incident contribue à raviver les crispations, même si les autorités nigérianes affirment qu’il ne s’agit que d’un strict problème technique, résolu dans le cadre des procédures internationales.

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