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Revalorisation des salaires au Bénin : point de la rencontre entre Patrice Talon et les syndicats

Revalorisation des salaires au Bénin : point de la rencontre entre Patrice Talon et les syndicats

Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, a présidé une séance de travail avec les responsables des centrales et confédérations syndicales. Au menu de cette séance : la revalorisation des salaires, du SMIG et de la hiérarchisation des salaires.

Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, a présidé une séance de travail avec les responsables des centrales et confédérations syndicales. Au menu de cette séance : la revalorisation des salaires, du SMIG et de la hiérarchisation des salaires.

Enfin la séance de travail tant attendue entre l’Exécutif et les représentants des travailleurs au Bénin. Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, a présidé une séance de travail avec les travailleurs de l’administration publique et privée. Au cœur des échanges longtemps attendus par les travailleurs : la question de la revalorisation des salaires et du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), la hiérarchisation des salaires. La rencontre connaît la présence de plusieurs ministres du gouvernement.
La séance, selon le point fait par la Confédération des syndicats autonomes du Bénin, a commencé par le mot introductif du Ministre du Développement, Monsieur Bio Tchané qui a rappelé le point inscrit à l’ordre du jour et a exhorté à un échange courtois et convivial. Après des propos liminaires consacrés à la situation socio-économique impactée par la pandémie, la guerre en Europe, le Président de la République Patrice Talon, a lancé les débats autour de quatre questionnements à savoir:

1. A quel niveau convient-il de relever le SMIG au Bénin aujourd'hui ?

2. Est-ce qu'il faut maintenir le principe de la hiérarchisation des salaires ou le supprimer ?

3. Faut-il consacrer les ressources dégagées par le Gouvernement pour augmenter uniquement les salaires des travailleurs ou peut-on en utiliser une partie pour juguler le chômage des jeunes ?

4. Comment améliorer les ressources allouées aux structures en charge des services sociaux vitaux de notre pays ?

Tour à tour, les responsables syndicaux et les responsables d’employeurs ont pris la parole pour se prononcer sur les quatre (04) questions.


Hausse du SMIG de 30%

Au terme des discussions, il a été retenu une augmentation de 30% du SMIG qui doit passer désormais de 40.000FCFA à 52.000FCFA avec l’exigence pour les employeurs de souscrire l’assurance santé obligatoire pour leurs salariés à compter du 1er janvier 2023.

Sur la question de la hiérarchisation automatique des salaires, le Gouvernement estime qu’il ne lui revient pas d’administrer les ajustements de salaires dans les Entreprises privées. Il décide donc de suspendre le principe d’une hiérarchisation automatique des salaires après tout relèvement du SMIG au Bénin. Il laisse chaque employeur en décider selon la politique de l’entreprise. Les Organisations Syndicales ont marqué leur désaccord sur cette option car pour elles, le contexte national exige un maintien de ce principe qui est un acquis important pour les travailleurs.

Revalorisation des salaires : des principes acquis
Une cagnotte globale serait dégagée et sera répartie entre augmentation de salaires, amélioration de la situation des aspirants au métier d’enseignant (AME) et recrutement des jeunes. Le montant de cette cagnotte n’a pas été communiqué.
Deux (02) niveaux d'augmentation à savoir : dans un premier temps une amélioration du point d'indice pour impacter aussi bien les pensions des retraités que les salaires. Puis une augmentation différenciée des salaires et des pensions par palier de façon à impacter plus fortement les bas salaires et moins fortement les salaires élevés.

Les quatre paliers retenus sont :

▶️ De 52.000 F CFA à 100.000 F CFA

▶️ De 100.001 F CFA à 200.000 F CFA

▶️ De 200.001 F CFA à 500.000 F CFA

▶️ 500.001 F CFA et plus

Les pourcentages à appliquer à chaque palier seront examinés au cours d’une autre séance de la commission.

Le gouvernement a évoqué les incertitudes économiques actuelles dans le monde pour s’engager pour le mois de novembre 2022 comme la date d’effet de ces différentes simulations à condition que la situation actuelle évoquée ci-dessus ne s’aggrave