Les appels du parti politique de l’opposition Les Démocrates à l’endroit de Michel Sodjinou se poursuivent. Après la lettre du premier vice-président du parti, Eric Houndété, ce sont les 25 coordonnateurs des circonscriptions électorales et des universités du parti qui s’adressent au député.

A travers une lettre du jeudi 16 octobre 2025, ils ont lancé un vibrant appel pour l’inciter à remettre son parrainage au profit du duo désigné par leur formation pour l’élection présidentielle de 2026.

Michel Sodjinou avait pourtant signé et remis sa fiche de parrainage au président du parti, Boni Yayi, le 2 septembre dernier. Mais, dans un revirement inattendu, il a demandé la restitution de cette fiche le lundi 13 octobre. Face au refus du parti de donner suite à cette demande, le député a saisi le tribunal de Cotonou.

Ce dernier a ordonné au parti et à son président de satisfaire à la requête de Michel Sodjinou, sous peine d'invalidation de la fiche et de réattribution par la CENA.

Suivant cette décision de justice, la CENA a procédé, le mardi 14 octobre, à l’annulation de la fiche initialement remise, annonçant qu’une nouvelle serait transmise au député. Entre-temps, le duo de candidats du parti Les Démocrates a tout de même déposé son dossier de candidature, incomplet, en attendant d’obtenir la 28e fiche de parrainage nécessaire à sa validation.

Dans une lettre collective, les 25 coordonnateurs expriment leur vive inquiétude face à la situation. Ils estiment que le refus de Michel Sodjinou, fondé sur des « motifs procéduraux liés au processus interne de désignation », risque d’avoir de lourdes conséquences, tant pour le parti que pour la démocratie béninoise.

Ils rappellent que le mécanisme du parrainage ne doit pas devenir « un instrument d’exclusion », mais bien un levier permettant de garantir l’expression de la volonté populaire.

Pour eux, un refus persistant de l’élu pourrait priver le peuple béninois de son droit fondamental à choisir librement ses dirigeants, mettant en péril la crédibilité du processus électoral et la confiance des citoyens envers leurs représentants.

Ils en appellent donc au sens des responsabilités de Michel Sodjinou, qu’ils qualifient de « combattant de la première heure, homme de convictions et de fidélité ». Selon eux, une erreur dans le processus de désignation « ne saurait être fatale », et doit pouvoir être surmontée par le dialogue, la loyauté et l’engagement collectif.

Les coordonnateurs invitent Michel Sodjinou à reconsidérer sa position, dans l’intérêt de la cohésion interne du parti, mais aussi au nom des espoirs placés en lui par des millions de Béninoises et de Béninois.