Jean-Michel Abimbola, premier secrétaire général adjoint du Bloc républicain

On en sait davantage sur les motivations de la sanction prise par le Bloc républicain à l’encontre de Jean-Michel Abimbola. Le ministre béninois de la Culture, premier secrétaire général adjoint du Bloc républicain, a été blâmé par le parti et est interdit de toute participation aux activités de la formation politique jusqu’à nouvel ordre.

La décision, a indiqué André Okounlola, député et membre du bureau du Bloc républicain, fait suite « aux évènements de l’élection du maire » de la commune d’Adja-Ouèrè. A l’issue des élections communales de mai 2020, la mairie de cette commune du département du Plateau (Sud-Est du Bénin), était présidée par Karamath Fagbohoun, membre du Bloc républicain. Mais le séjour de la fille de l’homme d’affaires et acteur politique béninois a été de très courte durée.

Karamath Fagbohoun a perdu la mairie à la suite d’une nouvelle élection le 24 septembre en l’absence de consensus entre les élus du Bloc républicain et ceux de l’Union progressiste. Cela, suite à la perte par le Bloc républicain de sa majorité consécutivement à l’invalidation par la Cour suprême du siège d’un de ses conseillers.

Soupçonné d’être le «parrain» des frondeurs

Conseiller de l’Union progressiste, Cyrille Adegbola a été élu maire au dépens de Karamath Fagbohoun avec des voix de cinq conseillers du Bloc républicain. Un fait inacceptable pour le parti dirigé par Abdoulaye Bio Tchané. « Il n’est pas normal que, quand le parti a désigné un candidat officiellement, des élus sur la liste BR qui sont militants, puissent aller contre les décisions du parti », a condamné André Okounlola lors de la visite d’une délégation du Bloc républicain à Séfou Fagbohoun.

Le député Okounlola explique qu’à la suite de cette situation, le parti a analysé les faits et mis en place un « petit comité d’investigation ». Les résultats des investigations, selon André Okounlola, ont montré que les conseillers frondeurs qui ont voté pour l’adversaire de Karamath Fagbohoun sont originellement du Rassemblement national pour la démocratie (RND), défunt parti du ministre Abimbola.  De ce fait, le parti soupçonne son premier secrétaire général adjoint d’être le « parrain » des frondeurs. « Ça veut dire que, ils ne peuvent pas se comporter ainsi sans l’avis de leur chef », estime André Okounlola.

Selon le député Okounlola, le parti ne pouvait rester muet sur cette situation. « Il fallait sanctionner les gens pour décourager ceux-là qui vont vouloir avoir des intentions comme celle-là », a fait savoir André Okounlola.