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Nomination de Rwandais dans l’administration béninoise : ce qu’en pense Paul Kagamé

Nomination de Rwandais dans l’administration béninoise : ce qu’en pense Paul Kagamé

Lors de sa visite d’Etat à Cotonou, Paul Kagamé, président rwandais, s’est prononcé sur le recours à l’expertise étrangère, notamment la nomination de ses compatriotes dans l’administration béninoise. Il a abordé la question lors d’une conférence conjointe avec son homologue Patrice Talon le samedi 15 avril 2023 à l’issue de leur tête-tête au palais de la Marina.

Lors de sa visite d’Etat à Cotonou, Paul Kagamé, président rwandais, s’est prononcé sur le recours à l’expertise étrangère, notamment la nomination de ses compatriotes dans l’administration béninoise. Il a abordé la question lors d’une conférence conjointe avec son homologue Patrice Talon le samedi 15 avril 2023 à l’issue de leur tête-tête au palais de la Marina.

paul-kagame-geste-beninPaul Kagamé, président rwandais, lors de sa conférence conjointe avec son homologue Patrice Talon au Palais de la Marina 

Il est important de promouvoir la compétence africaine en Afrique pour la pérenniser. En visite à Cotonou, Paul Kagamé, président du Rwanda, s’est exprimé sur le recours à l’expertise étrangère, notamment la nomination de ses compatriotes dans l’administration béninoise. Pour le dirigeant, tout est une question de compétence. « Nos pays ont différents niveaux de compétence. Mais nous devons tous travailler pour s’assurer que nous développons nos compétences », a-t-il d’abord répondu au journaliste qui souhaite savoir si le Rwanda pourrait solliciter des compétences béninoises en cas de besoin.

Selon Kagamé, les pays africains doivent continuer à travailler ensemble non seulement en améliorant leurs compétences mais aussi en « formant la ressource humaine, en travaillant en collaboration avec les pays voisins » ou encore les autres pays qui les entourent. Car, soutient-il, « c’est comme ça qu’on pourra construire une Afrique plus forte, qui aura de la compétence et qui n’aura pas besoin d’aller chercher la compétence ailleurs en dehors du continent ». Pour le chef d’Etat rwandais, la coopération doit également reposer sur l’échange d’expertise dans divers domaines d’activités et de compétence.

Au Bénin, assure-t-il, la coopération avec le Rwanda se fait dans plusieurs secteurs. Ce qui selon lui est « très important et utile à la fois ». Sur l’aspect spécifique de la nomination de Rwandais dans l’administration béninoise, Kagamé en est fier et assure que son pays est prêt à « travailler main dans la main avec les frères et sœurs du Bénin pour étendre et améliorer les compétences de part et d’autre ». Cette coopération, dit-il, se fera étape par étape et le processus sera suivi de manière progressive. Mais une chose est sûre, souligne-t-il, il y aura des échanges entre le Bénin et le Rwanda. « Il y aura des allers-retours entre nos deux pays. Je ne vois pas de problème à cela », a affirmé l’hôte de Patrice Talon lors de la conférence de presse conjointe.

Paul Kagamé partage la vision de son homologue béninois qui consiste à promouvoir la compétence étrangère, notamment africaine sur le continent. Pour lui, on n’a pas besoin de chercher des compétences hors de l’Afrique pour servir dans les pays africains. « Il faut qu’on commence à promouvoir l’acquisition des compétences qui viennent d’Afrique. IL faut qu’on soit fière de cela. C’est ma vision et je la partage avec le président Talon », a exhorté le président rwandais lors de son passage au Bénin.

Il y a quelques semaines, la nomination d'un Rwandais à la tête de l'Agence nationale d'identification des personnes (ANIP) a suscité l'indignation de certains Béninois. Pour eux, il est inconcevable de nommer un étranger à un poste aussi stratégique parce que l'ANIP gère les données personnelles des Béninois desquelles est dsormais extraite le la Liste électorale informatisée (LEI). De son côté, le gouvernement a justifié cette nomination par la compétence du cadre rwandais.