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Amélioration du climat des affaires au Bénin : de nombreux efforts pour faciliter les services financiers et le commerce transfrontalier

Amélioration du climat des affaires au Bénin : de nombreux efforts pour faciliter les services financiers et le commerce transfrontalier

Les réformes opérées dans le domaine des services financiers et du commerce transfrontalier pour améliorer le climat des affaires au Bénin ont été exposées le vendredi 22 novembre 2024 aux acteurs du secteur privé. C’était à l’occasion d’un afterwork initié par le ministère de l’Économie et des Finances à Cotonou.

Les réformes opérées dans le domaine des services financiers et du commerce transfrontalier pour améliorer le climat des affaires au Bénin ont été exposées le vendredi 22 novembre 2024 aux acteurs du secteur privé. C’était à l’occasion d’un afterwork initié par le ministère de l’Économie et des Finances à Cotonou.

Vue partielle des participants a l'afterwork sur les réformes relatives aux services financiers

Vue partielle des participants a l'afterwork sur les réformes relatives aux services financiers

L’amélioration du climat des affaires préoccupe le gouvernement béninois. A cet effet, une séance d’information sur les réformes relatives aux services financiers et au commerce transfrontalier a été organisée vendredi 22 novembre 2024 par le ministère de l’Économie et des Finances.

 

Au cours de cette rencontre, la part belle est faite aux acteurs du secteur privé. Toute chose qui témoigne de la place de choix que le ministère de l’économie accorde au secteur privé, selon Ilyas Sina, directeur de la cellule  en charge du climat des affaires. Selon lui, dans le cadre du programme d’action du gouvernement (PAG) 2021-2026, il est prévu que plus de 70% des investissements requis soient portés par le secteur privé. Il a fait remarquer que cela ne serait possible sans un secteur privé prospère. « Il ne peut y avoir de croissance économique durable s’il n’y a pas un mécanisme de dialogue entre le public et le privé », a-t-il ajouté.

 

Ouvrant le bal des présentations, Raouf Malèhossou Aboudou, inspecteur de première classe des douanes, a mis en lumière les réformes engagées par les douanes béninoises sous le régime du président Patrice Talon. Il a fait une brève présentation des douanes béninoises, puis expliqué comment se fait le contrôle douanier et les procédures de dédouanement des marchandises. Étaient également au menu de son exposé, le programme national d’Opérateur économique agréé (OEA) béninois, les critères d’éligibilité et la procédure d’octroi de l’agrément, de même que les avantages octroyés à l'OEA et à l’Accord de reconnaissance mutuelle (ARM).

 

Solutions apportées par la mise en place du GUCE

 

Sur le point du contrôle douanier et des procédures de dédouanement des marchandises, le lieutenant-colonel Raouf Malèhossou Aboudou a éclairé la lanterne des participants de l'afterwork sur les facilités qu’offre la mise en place du Guichet unique de commerce extérieur (GUCE) du Bénin. C’est une plateforme qui compte plus de 6500 utilisateurs et une vingtaine de services répondant aux besoins de la communauté du commerce extérieur et aux normes internationales.

 

Aux dires de l’inspecteur de première classe des douanes, cette plateforme permet aujourd’hui la dématérialisation de toutes les procédures d’importation, d’exportation et de transit, la simplification et la facilitation des procédures, la centralisation des données et l’accélération du temps de passage des marchandises. Grâce au GUCE, le citoyen peut depuis sa maison effectuer un paiement via virement bancaire 24h/24 et 7j/7, a rappelé l’inspecteur des douanes. Tout ceci, fait-il remarquer, concourt à la transparence et la célérité des opérations.

Vue partielle des participants à l'afterwork
Vue partielle des participants à l'afterwork

 

Le label OEA, une aubaine négligée

 

Le statut d’Opérateur économique agréé (OEA) est décerné aux opérateurs économiques jugés dignes de confiance dans le cadre des opérations douanières qu’ils accomplissent. Cette confiance se jauge à travers quatre critères de conformité que sont : les exigences douanières, la gestion satisfaisante des écritures commerciales, la solvabilité financière et les normes appropriées de sécurité et de sûreté, informe l'inspecteur de première classe des douanes.

 

Le statut OEA, poursuit-il, permet de bénéficier d’un traitement préférentiel des services des douanes, des directions générales des impôts, de la police républicaine, des ministères, des autorités sanitaires et phytosanitaires, etc. Les opérateurs économiques agréés ont également droit à un couloir de circulation afin de les épargner des files d'attente au Port autonome de Cotonou (PAC), aux dires de l'inspecteur.

 

Le lieutenant-colonel Raouf Malèhossou Aboudou se désole du fait que les entreprises béninoises ne saisissent pas l’opportunité que leur offre le Bénin à travers l’OEA. Depuis le lancement du programme d’OEA au Bénin en mai 2019, seulement trois sociétés béninoises ont été certifiées OEA à la date du vendredi 22 novembre 2024 et une quinzaine sont en cours d’évaluation, apprend-il. Il a alors exhorté les entreprises respectant les critères d’éligibilité à consulter le formulaire de demande en ligne de l’OEA via le site internet www.guce.gouv.bj

 

Customs Webb pour un système douanier moderne et efficace

 

Depuis le 8 juillet 2024, le Bénin a signé un contrat avec le groupe Webb Fontaine, l’un des principaux fournisseurs de solutions avancées au service des douanes. À travers cette signature, les autorités béninoises ont opté pour Customs Webb, un système basé sur l’Intelligence artificielle (IA).

 

Il permet de numériser l’ensemble du processus de dédouanement, notamment afin d’améliorer l’accessibilité et la disponibilité du système douanier. Djimitri Mintchi du groupe Webb Fontaine a indiqué qu’un transfert de compétences entre le prestataire et les douanes béninoises est en cours pour permettre au Bénin de maintenir le cap à la fin du contrat.

 

Des mesures pour faciliter les crédits en Banque

 

Généralement, pour des mesures de précaution, les banques n’aiment pas octroyer de crédit à un acteur du secteur privé, renseigne Ilyas Sina, directeur de la cellule du climat des affaires. Pour faciliter aux acteurs du secteur privé l’emprunt de crédits au niveau des banques, le gouvernement béninois a opté pour le système Bureau d’Information sur le crédit (BIC).

 

Selon les explications de Joseph Gbegnon, directeur pays Credit info West Africa, le BIC est une institution qui collecte auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers (sociétés d'électricité, d'eau et de téléphonie mobile), des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d'un emprunteur. Les informations collectées sont ensuite traitées à l'aide de techniques (statistiques, informatiques...) appropriées, puis mises à la disposition d'établissements de crédit.

 

Joseph Gbegnon fait savoir que si une banque veut avoir une information sur un client au Bénin avant de lui octroyer un crédit, la plateforme du BIC lui en fournit. En plus, ajoute-t-il, lorsque la Banque remarque que le client est réglo dans le payement, par exemple, de ses impôts, ses factures d’eau et d’électricité, cela peut la rassurer à lui prêter de l’argent.

Romain Koffi, Président du tribunal de commerce de Cotonou
Romain Koffi, Président du tribunal de commerce de Cotonou

 

Un répertoire électronique des sûretés

 

Toujours dans le but d’améliorer le climat des affaires, l’exécutif a également mis en place un Répertoire électronique des sûretés mobilières (RESUM) relatif aux personnes physiques et morales au Bénin. La présentation du RESUM a été faite par le président du tribunal de commerce de Cotonou, Romain Koffi.

 

De sa communication, il ressort que le Répertoire électronique des sûretés mobilières (RESUM) est un registre informatisé de gestion des garanties. Les données collectées dans le répertoire électronique sont organisées par ordre alphabétique en fonction de l'identité des débiteurs. Le créancier, l'agent de sûreté ou le constituant peut procéder directement en ligne à l’inscription de sûreté le concernant, en remplissant le formulaire prévu à cet effet. Il est aussi possible de procéder, toujours en ligne, à la modification, au renouvellement ou à la radiation d'une inscription, précise Romain Koffi.

 

« Avec les réformes, le créancier qui veut sécuriser son partenariat a la possibilité de vérifier ce que son débiteur lui propose via le site https:// www.suretes.tccotonou.bj», a déclaré le président du tribunal de commerce de Cotonou.

 

L'afterwork du 22 novembre 2024 est le 5ᵉ d’une série. Étaient présents, les cadres du ministère, la direction générale des douanes et ses bras techniques, les opérateurs portuaires, les responsables de l’Agence pour la promotion de l’investissement et des exportations (APIeX).

 

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