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Niger : l’économie asphyxiée par la fermeture prolongée des frontières avec le Bénin

Niger : l’économie asphyxiée par la fermeture prolongée des frontières avec le Bénin

La fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin continue de peser lourdement sur l’économie nigérienne. Dans un entretien relayé sur sa page Facebook le lundi 3 novembre 2025, le consultant indépendant en finances publiques et analyste socio-économique Issoufou Boubacar Kado Magagi a livré une analyse sans concession sur les conséquences économiques et sociales de cette situation qui perdure depuis plusieurs mois.

La fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin continue de peser lourdement sur l’économie nigérienne. Dans un entretien relayé sur sa page Facebook le lundi 3 novembre 2025, le consultant indépendant en finances publiques et analyste socio-économique Issoufou Boubacar Kado Magagi a livré une analyse sans concession sur les conséquences économiques et sociales de cette situation qui perdure depuis plusieurs mois.

Général Tiani, le Président du Niger

Général Tiani, le Président du Niger

Le Niger reste confronté à une pauvreté structurelle élevée, exacerbée par une utilisation irrationnelle des ressources financières et humaines. C’est l’avis de  Issoufou Boubacar Kado Magagi, consultant indépendant en finances publiques et analyste socio-économique. 

 

« Les ressources compétentes ne sont pas utilisées de manière rationnelle », souligne-t-il, avant de rappeler que le secteur informel occupe une place prépondérante dans le produit intérieur brut (PIB), ce qui complique le suivi des emplois et des recettes fiscales.

 

La fermeture des frontières, un facteur aggravant de l’inflation

 

Pour l’analyste, la fermeture des frontières avec le Bénin, principal point d’accès du Niger à la mer via le port de Cotonou, a eu des effets directs sur la hausse des prix et la contraction des richesses.

 

« La montée de l’inflation est entre autres due à la fermeture des frontières avec le Bénin (...) La fermeture du port de Cotonou a eu un impact sur l’inflation, sur le manque de richesses.», explique-t-il. 

 

Cette situation met en difficulté les régies financières de l’État, notamment la Direction générale des impôts (DGI) et la douane, dont les sources de revenus se sont taries. « Pour que la douane impose, il faut que les marchandises viennent. Mais ça ne marche pas », déplore-t-il.

 

Privés d’accès au port de Cotonou, les opérateurs économiques nigériens tentent de passer par le port de Lomé, via le corridor du Burkina Faso, une alternative jugée longue, risquée et coûteuse.

 

« On brûle leurs véhicules, on les attaque. C’est long et c’est cher pour eux », rapporte M. Magagi, qui invite les autorités à écouter les doléances du secteur privé et à trouver une solution concertée à ce problème logistique majeur.

Nécessité de dialogue et de bonne gestion 

 

Face à l’asphyxie économique, Issoufou Boubacar Kado Magagi plaide pour un dialogue franc et constructif avec les pays voisins, notamment le Bénin, afin de restaurer la fluidité commerciale. 

 

« Le Niger n’a aucun débouché sur la mer. C’est un pays continental à 1 000 km de la côte. La fermeture des frontières avec les pays littoraux nuit aux activités économiques et à la production de la richesse. »

 

En parallèle, il appelle à rentabiliser les recettes issues des ressources naturelles dont l’uranium, l’or et le pétrole pour compenser la perte de revenus douaniers et stimuler le développement interne.

 

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1 commentaire

1 commentaire

DEMAKOS
il y a 11 heures
Après lui avoir longtemps tendu, en vain une main fraternelle, le Bénin a décidé de ne plus calculer Tiani ,, et de le laisser seul vivre sa tempête dans un verre d'eau. Point final
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