Les engagements pris lors de la deuxième édition du sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle. Tenue du 17 au 19 décembre 2025 à New Delhi, le sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle a réuni des ministres, des chercheurs, des scientifiques, des peuples autochtones, des praticiens de la médecine traditionnelle et des acteurs de la société civile issus de plus de 100 pays.
Environ 800 participants y ont pris part en présentiel et 20 000 en ligne, tandis que plus de 3 000 invités ont assisté aux cérémonies d’ouverture et de clôture. Les travaux ont porté sur le thème : « Restaurer l’équilibre : la science et la pratique de la santé et du bien-être ».
D’après la Déclaration de Delhi sur la médecine traditionnelle parvenue à notre rédaction, quatre engagements majeurs ont été pris. Ils sont alignés sur la Stratégie mondiale de l’OMS pour la médecine traditionnelle 2025-2034.
Les participants ont d’abord insisté sur la nécessité de renforcer la base factuelle et le financement. Moins de 1 % des financements mondiaux de la recherche en santé est consacré à la médecine traditionnelle. Pour y remédier, les États et partenaires s’engagent à investir dans la recherche, les infrastructures et les compétences, en privilégiant des méthodes pluralistes qui intègrent les approches communautaires et les savoirs autochtones.
La Bibliothèque mondiale de l’OMS sur la médecine traditionnelle sera consolidée pour offrir un référentiel fiable, protéger la propriété intellectuelle et soutenir l’élaboration de politiques et de formations fondées sur des données probantes.
Le deuxième engagement porte sur l’accès équitable à des pratiques sûres et efficaces. La Déclaration insiste sur la nécessité de systèmes réglementaires cohérents pour encadrer produits, pratiques et praticiens. Sécurité, qualité, efficacité et confiance du public sont érigées en principes non négociables, dans un contexte marqué par la diversité des traditions médicales et la préservation de la biodiversité.
Les États s’accordent également sur le renforcement de la pharmacovigilance et sur un partage juste des avantages, conforme aux droits des peuples autochtones et aux accords internationaux.
Le troisième axe vise l’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes nationaux de santé, notamment à travers les soins de santé primaires.
Les participants se sont alors engagés pour cette intégration, conformément au cadre conceptuel de l’OMS pour l’intégration en vue de la couverture sanitaire universelle, dans le respect des cultures et avec une approche centrée sur les personnes.
Les priorités comprennent l’assurance qualité, la sécurité des patients, la formation et l’accréditation. Elles comprennent aussi les lignes directrices de pratique clinique, le développement des ressources humaines et la collaboration interprofessionnelle, soutenues par des politiques et des décisions de financement transparentes et fondées sur des données probantes.
Les participants s’engagent à standardiser les données sur la médecine traditionnelle. Ils reconnaissent le rôle clé de l’OMS pour la collecte, le suivi et l’évaluation des données à l’échelle mondiale.
La Déclaration de Delhi met l’accent sur la valeur intersectorielle et communautaire de la médecine traditionnelle. Cet aspect fait l'objet du 4ᵉ engagement. Les participants s’engagent à garantir un leadership effectif des communautés et des peuples autochtones, tout en explorant des mécanismes innovants de coopération internationale. Ils ont en ligne de mire l’exploration de mécanismes collaboratifs, tels qu’un consortium mondial sur la médecine traditionnelle, pour stimuler l’investissement, l’innovation et des retombées inclusives.
La Déclaration de Delhi fixe des actions prioritaires pour 2025-2027, pose les bases de la mise en œuvre intégrale de la Stratégie mondiale de l’OMS pour la médecine traditionnelle jusqu’en 2034 et confirme le rôle central de l’OMS dans le suivi et l’évaluation.
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