Les Guépards du Bénin
La RD Congo et le Bénin s’apprête pour leur entrée en compétition au Maroc. A l’occasion de la première journée dans le groupe D de cette 35è CAN, l’affiche oppose deux trajectoires contrastées. D’un côté, une sélection congolaise installée parmi les références africaines. De l’autre, un Bénin en quête de confirmation, revenu sur la scène continentale après six années d’absence, avec un statut de trouble-fête.
La RDC aborde ce rendez-vous avec une dynamique encourageante. Les matchs livrés en 2025 avec une seule défaite (contre le Sénégal après avoir mené au score) ont renforcé la confiance d’un groupe équilibré, à l’aise dans son organisation collective. Cette confiance a été déjà validée par des succès marquants face au Cameroun et au Nigeria lors des barrages africains pour le Mondial 2026.
L’équipe affiche une cohésion notable entre les lignes, soutenue par une discipline tactique qui limite les espaces et réduit les risques. Cette solidité repose aussi sur un effectif expérimenté, composé de joueurs évoluant dans de grands championnats européens. En attaque, Cédric Bakambu demeure une référence par son sens du placement et son vécu international. Derrière, le leadership de Chancel Mbemba, associé à la fiabilité d’Arthur Masuaku et d’Aaron Wan-Bissaka, confère une assise défensive difficile à contourner.
Nation historique du football africain, la RDC possède une culture affirmée de la CAN. Demi-finaliste lors de la dernière édition en 2023, les Léopards savent gérer la pression des grands rendez-vous et franchissent régulièrement le premier tour. Cette expérience constitue un atout majeur dans un match d’ouverture souvent piége, même si un jeu parfois trop prudent et une entame de compétition traditionnellement délicate figurent parmi les zones d’ombre.
Face à cette armada, le Bénin avance avec d’autres armes. Sous la direction de Gernot Rohr, les Guépards se distinguent par leur discipline tactique et leur esprit de combat. Le collectif prime sur les individualités, avec une organisation compacte et une solidarité de chaque instant. Le Bénin a déjà montré sa capacité à déjouer les pronostics, notamment lors de son parcours jusqu’en quarts de finale de la CAN en 2019. La vitesse et la percussion de jeunes talents comme Aiyegun Tosin et Junior Olaïtan peuvent aussi faire la différence en contre-attaque.
Le tableau reste toutefois contrasté. Pour ce premier match, le Bénin doit composer avec l’absence de cinq titulaires dont le capitaine Steve Mounié, le gardien Marcel Dandjinou et Mohamed Tijani, fragilisant l’équipe dans des secteurs clés. Il faut aussi faire avec le forfait de Cédric Hountondji, blessé, élément clé du dispositif défensif. À cela s’ajoutent un déficit d’expérience à ce niveau et une efficacité offensive encore perfectible. Autant de paramètres qui vont peser lourd dans la balance face à un adversaire rodé.
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