Consciente que les enfants sont vecteurs de changements, la Société de gestion des déchets et de la salubrité (Sgds) veut introduire l’écocitoyenneté dans les établissements scolaires publics et privés du Bénin. Ceci, à travers le Programme d’éducation à l'écocitoyenneté en milieu scolaire (Peems). “C’est un programme initié pour permettre aux élèves dans les écoles de se familiariser avec les notions de protection de l’environnement notamment la notion de gestion des déchets”, a indiqué Kimora Johnson, responsable partenariat et animation territoriale de la Sgds. 43 établissements ont été sélectionnés sur 80 dossiers reçus, pour accueillir ce programme. 

La phase pratique du projet va démarrer d'abord dans 06 établissements pour ensuite s'étendre aux autres de la liste des 43 retenus. Ell sera lancée dans le premier établissement scolaire dès mercredi 13 mars 2024, informe Kimora Johnson. En prélude à cette phase opérationnelle, ce jeudi 7 mars 2024 à Cotonou, la Sgds a organisé un atelier à l’intention des directeurs des six établissements concernés. Cet atelier a pour objectif de les informer du calendrier d’exécution des activités et de leur présenter les outils pédagogiques qui vont être utilisés dans les écoles. 

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La Sgds met en œuvre ce programme  en partenariat avec la Fondation ReBin pour le développement durable. Le président de cette fondation, Mark Giannelli a expliqué que “le contenu du projet, c’est vraiment de s’approprier l'écocitoyenneté dans les écoles par les enfants”. Il a relevé qu’aujourd’hui, le monde a de grands défis comme les changements climatiques pour lesquels, “nous devons préparer nos enfants”.   

Les élèves, confie-t-il, bénéficieront d'une éducation au développement durable à travers différents jeux, des activités comme les jardins scolaires, les potagers, la valorisation des déchets organiques en compost. Des exemplaires du livre bande dessinée intitulé “Piki et les déchets” seront mis à la disposition des écoles. Selon Mark Giannelli, tous les personnages de cette bande dessinée sont réels pour permettre aux enfants de s’y reconnaître. 

Dans les établissements concernés, il sera installé des jardins scolaires traités avec du compost et d’unités de production du biogaz. Des ateliers et conférences sont aussi prévus. Mark Giannelli renseigne qu’un label écocitoyen va se mettre en place. “L’objectif s’inscrit dans la durée avec l’aide des différents ministères que sont le ministère du Cadre de vie, le ministère des Enseignements maternel et primaire et le ministère des Enseignements secondaires, techniques et de la formation professionnelle”, soutient-il. 

Paul Koundé Abilihouin, directeur de l’une des six écoles retenues pour le démarrage du Peems trouve que c’est un “très bon projet”. Il informe qu’avec les enfants, son école travaille déjà pour le développement durable. “Maintenant, ce projet qui arrive avec des fiches pédagogiques réalisées de concepteurs, va nous aider à former un vivier d’enfant pour la cause”.

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Pour le moment, seules les cinq communes du Grand Nokoué (Abomey-Calavi, Ouidah, Sèmè-Kpodji, Porto-Novo et Cotonou) sont concernées par Peems. Il va s’étendre progressivement à d’autres régions du pays. Tous les équipements à déployer dans les établissements sont entièrement mis à disposition par la Sgds.