Nouvelle réaction de l’ambassadeur de France près le Bénin sur la supposée présence de bases militaires françaises sur le territoire béninois. Suite aux nouvelles accusations du capitaine Ibrahim Traoré selon lesquelles le Bénin abriterait deux bases militaires françaises, Marc Vizy s’est exprimé une nouvelle fois. 

Invité de l’émission « Version Originale » de la TVC, samedi 13 juillet 2024, le diplomate a apporté un démenti formel.

« Au Bénin, il n’a jamais eu de bases militaires françaises », a été catégorique Marc Vizy.

L’ambassadeur de France près le Bénin a fait savoir que la coopération de sécurité et de défense n’est pas quelque chose de récente avec les pays francophones principalement. Selon lui, ces partenariats en matière de sécurité et de défense peuvent revêtir des formes différentes. 

« Par exemple en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Gabon, il y a des implantations militaires françaises qui sont des bases françaises avec des terrains dédiés et des militaires français qui sont là en autonomie », précise-t-il. 

Au Bénin, ce n’est pas la même chose.  La coopération qui existe dans le domaine militaire entre le Bénin et la France, a expliqué le diplomate français,  se déploie dans trois principaux domaines. Le premier domaine, ce sont les formations qui sont dispensées de façon sporadique par des militaires, des policiers ou des pompiers français provenant souvent de pays africains dont le Sénégal ou de la France. 

Ces formations sont données, pour la plupart, par des petits détachements parfois de deux, trois ou douze personnes militaires français qui viennent renforcer les capacités de leurs pairs béninois pendant une période qui n'excède généralement pas 15 jours. « Il y en a plusieurs dizaines chaque année », a révélé l’ambassadeur. 

Il a aussi expliqué qu'il existe au Bénin une école de formation au déminage implantée à Ouidah, un centre créé en partenariat avec le gouvernement du Bénin depuis plusieurs années. Dans ce centre, interviennent également des militaires français dans la formation. 

Le deuxième volet de coopération est la cession gratuite de matériels. Le troisième volet est celui des échanges de renseignements surtout dans la lutte contre le terrorisme.