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Elections générales 2026 au Bénin : en réponse à Alladatin, l’opposition parle des risques liés du code électoral

Elections générales 2026 au Bénin : en réponse à Alladatin, l’opposition parle des risques liés du code électoral

Le cadre de concertation de l’opposition a organisé une conférence de presse, mardi 22 avril 2025, au siège du parti « Les Démocrates » à Cotonou. Cette rencontre avait pour objectif de dénoncer la défense du code électoral par le député Orden Alladatin, président de la commission des lois, et de réclamer une relecture de cette loi afin de garantir des élections générales libres, transparentes et crédibles en 2026.

Le cadre de concertation de l’opposition a organisé une conférence de presse, mardi 22 avril 2025, au siège du parti « Les Démocrates » à Cotonou. Cette rencontre avait pour objectif de dénoncer la défense du code électoral par le député Orden Alladatin, président de la commission des lois, et de réclamer une relecture de cette loi afin de garantir des élections générales libres, transparentes et crédibles en 2026.

Les membres du cadre de conceration de l'oppostion ayant animé la conférence de presse du mardi 22 avril 2025 à Cotonou

Les membres du cadre de conceration de l'oppostion ayant animé la conférence de presse du mardi 22 avril 2025 à Cotonou

Les partis politiques d'opposition continuent d’appeler à une relecture du code électoral en vue des élections générales de 2026 au Bénin. C’est le cas du cadre de concertation de l’opposition qui réunit quatre formations politique qui sont la Nouvelle force nationale (NFN), le Mouvement populaire de libération (MPL), Les Démocrates (LD) et Grande solidarité républicaine (GSR). Il a tenu, mardi 22 avril 2025 au siège du parti « Les Démocrates » à Cotonou, une conférence de presse sur la question du code électoral.

 

L’objectif est de fustiger des propos tenus par le député Orden Alladatin, président de la commission des lois à l’Assemblée nationale lors d’une conférence publique, le mardi 08 avril 2025. Selon la déclaration lue par Jean-Luc Dossou Dossa, le député a tenté « de justifier les réformes politiques opérées sous la rupture notamment la réforme du système partisan et le code électoral en vigueur, lequel apparait comme un danger pour notre vivre-ensemble ».

 

Ces opposants insisten sur le code électoral qui est, selon eux, le plus urgent avec l’approche des élections générales. Jean-Luc Dossou Dossa, porte-parole du cadre de concertation a exprimé fermement la position de l’opposition sur ce sujet.

 

« Quant au code électoral, il faut dire que les lois ne sont pas votées pour rendre l'existence difficile, mais pour trouver les moyens d'assurer un mieux-être commun. Si une loi est source de tension, de crise, c'est qu'elle n'est pas bien pensée. Il faut avoir le courage de revenir sur cette loi, car le but principal est de favoriser une évolution sociétale vers la prospérité », a-t-il déclaré.

 


Le porte-parole a rappelé que le code électoral adopté dans la nuit de mars 2024 a suscité de vives critiques de la part du clergé catholique, des confessions religieuses, de la société civile ainsi que des partis politiques d’opposition réunis au sein du cadre de concertation. Il a vivement critiqué la prise de position du député Orden Alladatin, qui, selon lui, refuse de reconnaître les failles du texte. « Nous avons eu une surprise très désagréable suite à la sortie du député Orden Alladatin, président de la commission des lois, qui, au lieu de reconnaître les failles de la loi, s'obstine à défendre ce qui n'est ni juste ni applicable », a-t-il affirmé.

 

Jean-Luc Dossou Dossa a notamment dénoncé l’article 93 nouveau du code électoral, qui empêche la remise des copies des procès-verbaux de compilation des résultats d’arrondissement aux représentants des partis politiques. « Il expose à la face du monde que c'est fastidieux de recopier les procès-verbaux de compilation des résultats d'arrondissement, ce que leur a imposé la condition de l'article 93 nouveau du code électoral, qui ne prévoit pas de copies aux représentants des partis politiques présents », a-t-il expliqué. Il a qualifié cette situation de « péché par omission » et a mis en garde contre les risques de falsification des résultats à ce stade.

 

Un autre point de contestation concerne la liste électorale figée dès novembre 2025. « La liste électorale étant figée depuis novembre 2025, les électeurs qui auront le droit de vote entre novembre 2025 et avril 2026 ne pourront pas accomplir leur devoir citoyen. Cela est injuste et doit être corrigé », a insisté le porte-parole.

 

Enfin, il a critiqué le choix du parrainage des élus au lieu du parrainage citoyen, en relevant que « quand ce choix se faisait, la mouvance présidentielle avait, à elle seule, la totalité des 83 députés à l'Assemblée nationale. N’est-ce pas de l’escroquerie politique ? » Il a appelé à étendre le parrainage à tous les conseillers municipaux et communaux, et à garantir sa liberté. Parce que, précise-t-il, les maires ne sont plus des parrains parce qu’ils sont nommés et non élus à la fonction de maire.

 

Selon l’article 189 nouveau alinéa 1 du code électoral, « le maire et ses adjoints sont désignés par le parti ayant obtenu la majorité absolue des conseillers ». L’alinéa 2 de cet article dispose que « à défaut de majorité absolue, le maire et ses adjoints sont désignés par l'ensemble des partis ayant constitué une majorité absolue par la signature d’un accord communale ».  

 


La cadre de concertation appelle à « la relecture du code électoral pour garantir la paix, le vivre-ensemble, car le Bénin est au-dessus de nous tous et nous devons le préserver ».

 

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