Sébastien Lecornu n'est plus premier ministre
La France n’a plus de Premier ministre. À peine quelques heures après avoir présenté la première partie de son gouvernement, Sébastien Lecornu a annoncé sa démission. Celle-ci a été remise lundi 6 octobre 2025 au président Emmanuel Macron, qui l’a aussitôt acceptée, a annoncé l'Elysée dans un communiqué .
Nommé le 9 septembre, Lecornu n’aura passé que moins d’un mois à Matignon, devenant ainsi le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. Attendu mardi 7 octobre pour sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, il a finalement choisi de jeter l’éponge. Lundi matin, il s’est entretenu pendant une heure avec le chef de l’État avant de formaliser son départ.
Un gouvernement contesté
Dimanche soir, le désormais ex-Premier ministre avait présenté la première partie de son équipe gouvernementale. Malgré les promesses de « rupture », la nouvelle composition n’a guère surpris : onze ministres conservent leur portefeuille, et le renouvellement reste très limité.
Ce manque de changements a provoqué la colère des oppositions… mais aussi des alliés. Le parti Les Républicains, pourtant membre du « socle commun » avec la majorité présidentielle, a exprimé son mécontentement. Bien que Bruno Retailleau ait été reconduit au ministère de l’Intérieur, sa formation politique a dénoncé une sous-représentation des LR au sein du gouvernement, ainsi que le maintien de Bruno Le Maire.
Des réactions
La démission surprise de Lecornu a immédiatement déclenché une salve de réactions. Selon Libération, sur X (ex-Twitter), la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a estimé que « le compte à rebours est lancé » pour une démission du président. « Macron doit partir », a-t-elle écrit, soulignant que trois Premiers ministres ont été « défaits en moins d’un an ».
De son côté, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a une nouvelle fois appelé Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale. « Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes », a-t-il déclaré en arrivant au siège de son parti.
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