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Shutdown : suspension des licenciements de plus de 4 000 agents fédéraux voulus par Trump

Shutdown : suspension des licenciements de plus de 4 000 agents fédéraux voulus par Trump

Une juge fédérale a suspendu, mercredi 15 octobre 2025, les licenciements de plus de 4 000 fonctionnaires fédéraux ordonnés par l’administration Trump. Saisie par les syndicats, la magistrate a estimé que ces mesures violaient la loi et relevaient d’une stratégie politique illégale.

Une juge fédérale a suspendu, mercredi 15 octobre 2025, les licenciements de plus de 4 000 fonctionnaires fédéraux ordonnés par l’administration Trump. Saisie par les syndicats, la magistrate a estimé que ces mesures violaient la loi et relevaient d’une stratégie politique illégale.

Donald Trump, président des Etats-Unis

Donald Trump, président des Etats-Unis

Aux Etats-Unis, la justice met un frein au plan de licenciements de Donald Trump. Selon RFI, plus de 4 000 limogeages de fonctionnaires, décrétés par l’administration de Donald Trump, ont été stoppés, mercredi 15 octobre, par une juge fédérale. Susan Yvonne Illston, juge du tribunal de district de Californie du Nord a rendu cette décision après avoir été saisi par deux syndicats de la fonction publique. 

 

Dans le cadre du « shutdown », l’administration de Trump a prévu de réduits les effectifs de la fonction publique. C’est ainsi que plus 4000 agents fédéraux ont reçu des lettres de licenciement. Ces agents fédéraux sont principalement des affiliés à deux syndicats majeurs, l'American Federation of Government Employees (AFGE) et l'American Federation of State, County and Municipal Employees (AFSCME). Ces derniers avaient saisi la justice en dénonçant une manœuvre politique visant à affaiblir les services publics soutenus par les démocrates.

 

La juge Susan Yvonne Illston a déclaré que les licenciements violaient clairement la législation en vigueur. Selon elle, les actions de l’exécutif « s’écartent de l’État de droit » et constituent un abus de pouvoir. Elle a rappelé que le shutdown ne peut justifier la suppression massive de postes civils à des fins partisanes, en particulier lorsqu’elles visent des agences associées à l’opposition politique.

 

Des propos de Donald Trump publiés début octobre sur Truth Social ont alimenté les soupçons de motivations politiques. Il y affirmait vouloir supprimer des "agences démocrates", qualifiées d’"escroqueries politiques", en collaboration avec Russell Vought, l’un des artisans du projet "Project 2025", censé restructurer l’administration fédérale. Trump s’y réjouissait d’avoir une opportunité de purger l’appareil d’État de ses éléments progressistes.

 

Avant cette suspension, la Maison Blanche envisageait jusqu’à 10 000 suppressions de postes dans l’appareil fédéral, une annonce qui avait suscité l’indignation des syndicats. La juge a souligné que le gouvernement semblait profiter de la paralysie budgétaire pour remodeler l’administration sans passer par le processus législatif.

 

L’ordonnance interdit pour l’instant tout nouveau licenciement ciblant les agents affiliés aux syndicats plaignants. Une nouvelle audience est programmée le 28 octobre pour décider de la suite de la procédure.

 

 

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