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Refus de parrainage de Sodjinou : le gouvernement rejette les accusations des Démocrates

Refus de parrainage de Sodjinou : le gouvernement rejette les accusations des Démocrates

Au Bénin, le gouvernement a réagi, ce vendredi 17 octobre 2025, aux accusations du parti Les Démocrates, qui l'accusent d’instrumentaliser Michel Sodjinou, le député de l'opposition qui a récemment refusé de parrainer le duo candidat désigné par sa formation pour la présidentielle de 2026.

Au Bénin, le gouvernement a réagi, ce vendredi 17 octobre 2025, aux accusations du parti Les Démocrates, qui l'accusent d’instrumentaliser Michel Sodjinou, le député de l'opposition qui a récemment refusé de parrainer le duo candidat désigné par sa formation pour la présidentielle de 2026.

Wilfried Léandre Houngbedji, porte-parole du gouvernement du Bénin

Wilfried Léandre Houngbedji, porte-parole du gouvernement du Bénin

Le gouvernement répond au parti de l’opposition Les Démocrates. Comme on pouvait s’y attendre, la question du parrainage, qui agite actuellement le parti Les Démocrates, a occupé une place centrale dans les échanges, vendredi 17 octobre 2025, entre le porte-parole du gouvernement et les médias. Le porte-parole Wilfried Houngbédji a été interpellé sur les accusations portées la veille, jeudi 16 octobre, par le parti d’opposition.

 

Dans sa déclaration, Les Démocrates ont vivement dénoncé une ingérence du pouvoir dans leurs affaires internes, pointant du doigt le député Michel Sodjinou. Selon eux, ce dernier agirait comme « le porte-parole de la rupture » et serait « l’instrument du pouvoir » pour affaiblir le leadership de l’ancien président Boni Yayi et tenter de transformer Les Démocrates en un « FCBE bis » soumis au pouvoir en place. Le parti accuse également le gouvernement de vouloir briser leur dynamique en vue de la présidentielle d’avril 2026.

 

Une crise interne, selon le gouvernement

 

Face à ces accusations, Wilfried Houngbédji n’a pas mâché ses mots. Pour lui, les difficultés rencontrées par Les Démocrates relèvent d’abord de leur propre gestion interne. « Si on s'habitue à battre sa coulpe sur la poitrine des autres, chaque fois qu'on est en situation difficile, c'est ne jamais faire l'exercice d'honnêteté envers soi-même, de reconnaître ses torts, de chercher à les corriger pour s'améliorer à l'avenir. Donc faire toujours porter la responsabilité de ces déboires aux autres, ça n'est pas, de mon point de vue, une attitude responsable », commence-t-il.

 

Il soutient que la crise au sein des Démocrates est avant tout une affaire interne au parti. « .. chacun a pu lire, …, les différents courriers, que ce soit le texte du président Éric Houndeté, que ce soit celui du député Sodjinou, ou encore la sortie du grand frère Saka Fikara, qui dit, qu’en leur sein, il y a des difficultés, il y a des problèmes. Il y en a partout. »

 

« Nous aussi, nous avons nos divergences »

 

Wilfried Houngbédji rappelle que la mouvance présidentielle elle-même n’est pas exempte de divergences. « Au niveau de la mouvance, on ne peut pas dire que nous n'avons pas non plus nos contradictions, nos divergences. Mais nous avons fait l'effort, nous, de les gérer au mieux et de dégager un duo de candidatures qui soit suffisamment compatible pour tous », confie-t-il.

 

Il a indiqué que dans la mouvance, la gestion des frustrations internes a été faite de sorte que même ceux qui étaient mécontents, « ont considéré, qu'à cela ne tienne, le choix qui est fait est quand même celui qui garantit le plus de chances de victoire à leur équipe, et puis ils se sont rangés ». Il invite donc l’opposition à faire preuve du même sens des responsabilités, au lieu de chercher des boucs émissaires.

 

Rejetant toute implication du pouvoir dans les tensions internes aux Démocrates, le porte-parole du gouvernement a dénoncé une tendance à toujours accuser l’exécutif. « Si l’opposition n’a pas su gérer ses contradictions avec efficacité, ce n’est pas au gouvernement qu’il faut en faire porter la responsabilité », a-t-il martelé.

 

Wilfried Houngbédji a par ailleurs rappelé que le gouvernement a joué sa partition. Les règles de parrainage ont été établies dans le respect des principes démocratiques, en concertation avec toutes les parties prenantes, y compris l’opposition. « Nous avons même veillé à sécuriser leurs élus afin d’éviter toute pression extérieure. » Alors, il revient à chaque parti politique de bien gérer ses contradictions internes.

 

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