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Patrice Talon : 04 messages clés de son dernier discours sur l’état de la Nation au Parlement

Patrice Talon : 04 messages clés de son dernier discours sur l’état de la Nation au Parlement

À la tribune de l’Assemblée nationale, mardi 23 décembre 2025, pour son dernier discours sur l’état de la Nation, Patrice Talon a livré un message autour de convictions fortes, d’un bilan d’esprit plus que de chiffres, et d’une adresse directe au peuple béninois. Quatre axes majeurs se dégagent de cette allocution marquée par l’émotion et la continuité républicaine.

À la tribune de l’Assemblée nationale, mardi 23 décembre 2025, pour son dernier discours sur l’état de la Nation, Patrice Talon a livré un message autour de convictions fortes, d’un bilan d’esprit plus que de chiffres, et d’une adresse directe au peuple béninois. Quatre axes majeurs se dégagent de cette allocution marquée par l’émotion et la continuité républicaine.

Patrice Talon, président du Bénin, à l'Assemblée nationale pour son dernier discours sur l'état de la Nation

Patrice Talon, président du Bénin, à l'Assemblée nationale pour son dernier discours sur l'état de la Nation

Patrice Talon parle aux Béninois dans son dernier discours sur l’état de la Nation, devant le Parlement. A l’assemblée nationale, mardi 23 décembre 2025, la parole du chef de l’État a résonné comme un dernier rendez-vous institutionnel. Face aux députés, Patrice Talon a choisi de s’adresser aux Béninois moins pour dresser un bilan que pour fixer des repères, rappeler des convictions et transmettre un cap, à l’heure où le pays s’avance vers une nouvelle séquence de son histoire républicaine.

 

Une nation unie et debout malgré les épreuves

 

Le chef de l’État Patrice Talon a d’abord insisté sur la solidité du socle national. 65 ans après l’accession à la souveraineté internationale, le Bénin, selon lui, a consolidé son unité et préservé l’essentiel. « La communauté nationale vit en bonne harmonie et aucune tension ethnique, religieuse ou sociale ne s’observe au point de constituer un risque pour la paix et la cohésion interne », a-t-il affirmé devant les députés.

 

Dans un contexte régional marqué par l’insécurité, Patrice Talon a souligné la résilience du pays face aux agressions extérieures, saluant l’engagement des forces de défense et de sécurité. « L’intégrité du territoire national est préservée en dépit des agressions sécuritaires extérieures », a-t-il déclaré. Il a évoqué que la Nation est éprouvée mais reste debout, capable de faire face aux chocs sans se disloquer.

 

Un pays engagé sur la voie irréversible du développement

 

Au cœur de son message, Patrice Talon a posé une question qu’il juge centrale : le Bénin a-t-il trouvé sa voie ? À cette interrogation, il a répondu sans détour. « La réponse à cette question fondamentale est oui », a-t-il lancé, estimant que le pays a entamé une mutation profonde depuis près d’une décennie.

 

Sans dresser un bilan chiffré, le président a mis en avant une dynamique globale : infrastructures, services sociaux, cadre de vie, sécurité et perspectives économiques. Mais au-delà des réalisations visibles, il a insisté sur un facteur intangible : « Le miracle, c’est notre nouvel état d’esprit. »

 

Un état d’esprit fait de discipline collective, d’acceptation de l’effort et de sacrifices consentis, qui permet, selon lui, d’envisager ce qui paraissait autrefois inaccessible. « Désormais, plus rien ne nous est impossible », a-t-il martelé, évoquant un pays qui ne « fait plus honte à ses enfants », mais leur offre fierté et espoir.

 

Une démocratie redéfinie au service du développement

 

Autre message fort : la refondation du modèle démocratique béninois. Patrice Talon est revenu sur les limites du système partisan issu de la Conférence nationale de février 1990. Il a estimé que la seule proclamation de la démocratie ne suffisait pas à garantir la bonne gouvernance. « Nous pensions que les acquis de la Conférence nationale suffiraient pour induire la bonne gouvernance… Hélas non », a-t-il reconnu.

 

Il a justifié les réformes politiques engagées par son régime depuis 2018, défendant l’idée d’une démocratie fonctionnelle, orientée vers les résultats. « Diriger la nation béninoise ne doit plus être perçu comme un droit, mais plutôt comme un devoir », a-t-il affirmé. Il a insisté sur la compétence, la vision et l’abnégation comme critères de leadership.

 

Dans cette logique, être acteur politique n’est plus un privilège. « Au Bénin, être acteur politique ne confère plus aucun droit. Il n’astreint qu’à des devoirs », a-t-il déclaré. Il assumé un modèle qui s’éloigne des standards importés pour s’adapter aux réalités nationales.

 

Confiance dans l’avenir et transmission républicaine

 

Enfin, Patrice Talon a adressé un message de confiance à l’approche des échéances électorales et de la fin de son mandat. Annonçant le renouvellement prochain des conseils communaux, de la législature et de la magistrature suprême, il a voulu rassurer. « Nous n’avons aucune raison de craindre l’avenir. Nous avons trouvé notre chemin », a-t-il assuré.

 

Dans un ton empreint d’émotion, il a exprimé sa gratitude au peuple béninois pour la confiance accordée durant deux mandats, tout en reconnaissant ses limites. « J’ai le regret de ne pas avoir tout réussi, mais j’ai la certitude qu’ensemble, nous avons accompli de grandes choses », a-t-il confié. Et de conclure son message d’espérance par une profession de foi : « L’âme du Bénin veillera et le meilleur est à venir ».

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