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Violences électorales 2021 au Bénin: accusé de désertion, un militaire blessé justifie son absence au poste

Violences électorales 2021 au Bénin: accusé de désertion, un militaire blessé justifie son absence au poste

Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert, mardi 17 septembre 2024, les procès d’un soldat béninois. L’homme en uniforme est accusé de désertion. Il a justifié son absence devant les juges.

Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert, mardi 17 septembre 2024, les procès d’un soldat béninois. L’homme en uniforme est accusé de désertion. Il a justifié son absence devant les juges.

Un militaire justifie son absence au poste devant la CRIET. L’homme en uniforme a comparu, mardi 17 septembre 2024, à l’ouverture de son procès devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le prévenu est poursuivi par le parquet spécial pour « désertion ».

 

Selon l’accusation, le soldat a disparu de son poste sans nouvelles pendant plusieurs jours. Il est donc accusé de désertion. Mais le prévenu a plaidé non coupable du chef d’accusation mis à sa charge. Face aux juges ce mardi, le soldat a donné les raisons de son absence. Il a également indiqué avoir informé deux de ses supérieurs.

 

Traitement des séquelles de balles

 

En réalité, le militaire n’a pas a un souci de santé. Il a appris qu’il traîne sa maladie depuis 2021. Le prévenu dit faire partie des soldats qui ont été atteints par balles lors des violences électorales 2021 à Savè. « Je fais partie des soldats auxquels le président de la République a rendu visite à l’hôpital. Il avait demandé qu’on nous prenne en charge », a-t-il déclaré. Le militaire apprend qu’une balle lui avait troué le bras gauche.

 

Malgré les soins reçus, il dit avoir toujours mal surtout quand il y a un peu de fraîcheur. Et c’est devenu fréquent, selon sa déposition. Mais il a indiqué qu’à chaque fois qu’il est retourné à l’hôpital où il avait été soigné personne ne le calculerait. Courant ces derniers mois, il apprend que son bras gauche qui a reçu la balle s’est enflé. C'est ainsi qu'il est reparti à l’hôpital.

 

Malgré toutes ses tentatives, a-t-il confié, personne ne lui aurait accordé la moindre attention. Le soldat dit s’être résolu à se faire soigner chez un tradi-thérapeute pour ne pas perdre son bras.

 

Il a dit qu’il rendait compte à chaque fois de sa situation dans son boulot. Le prévenu a dit qu’il fait partie du 3è Bataillon inter-armée (BIA) de Ouidah. Le soldat s’est engagé avec le guérisseur chez qui il est allé s’installer à Aglogbè dans la commune d’Adjarra.

 

Le militaire a déclaré qu’il en était là un jour quand son épouse l’a rejoint lui disant que ses frères d’armes parlent de sa désertion. Elle avait lu les discussions dans le groupe WhatsApp du travail de son époux. « Aussitôt j’ai pris mes effets et je me suis rendu au camp pour montrer que je n’ai pas déserté les rangs. C’est comme ça que je me suis retrouvé devant vous », a-t-il expliqué aux magistrats.

 

Il a fait acte des pièces de son séjour chez le tradi-thérapeute du 26 juillet au 29 août 2024. A la question de la présidente des céans de savoir à quels supérieurs il a demandé la permission avant d’aller se soigner chez le tradi-thérapeute ? Le militaire a répondu qu’il a informé deux de ses supérieurs de sa situation.

 

La Cour a alors décidé de convoquer les deux supérieurs pour la prochaine audience qui aura lieu le 12 novembre 2024.

4 commentaires

4 commentaires

Atto
il y a 6 mois
@Rodin, Très belle question.
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il y a 6 mois
@NEW, Lire : sa résidence est le Camp et non sa résistance est le Camp
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il y a 6 mois
@Rodin, On aura tout vu. A-t-on émis des avis administratifs qui sont parvenus au domicile connu du soldat ? Faut préciser que c'est le seul corps pour lequel les traces de l'agent sont connues du service. Sa résistance est le Camp et son domicile est un lieu d'exception qui doit être connu du service donc la convocation ou l'avis doit pouvoir avoir été déposé chez lui et sa femme qui se met en alerte même avec des discussions WhatsApp n'aurait pas manqué de l'aviser. C'est clair que le soldat a manqué de dispositions administrative dans sa démarche d'absence pour ses soins. Il aurait dû simplement écrire pour rendre compte du manque de soins adaptés dans les établissements de santé et de l'intention de poursuivre auprès de tradithérapeute afin d'obtenir une permission. Mais le présenter devant la CRIET pour une faute qui n'a pas été connue administrativement avant de juger qu'elle relève de la CRIET c'est vraiment incompréhensible. Le juge de la CRIET aurait dû se déclarer incompétents pour traiter une affaire administrative au lieu de chercher à écouter la hiérarchie qui aurait dû traiter l'affaire avant lui. C'est simplement terrible !
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