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Protection des droits de la femme et de la fille au Bénin : les textes vulgarisés à Lokossa

Protection des droits de la femme et de la fille au Bénin : les textes vulgarisés à Lokossa

La plateforme des juristes pays auprès du projet pour l'Autonomisation des femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD -Bénin) en collaboration avec le ministère des affaires sociales et de la microfinance, a organisé jeudi 07 novembre 2024 à Lokossa, une campagne de vulgarisation des textes de la loi portant protection des droits de la femme et de la fille.

La plateforme des juristes pays auprès du projet pour l'Autonomisation des femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD -Bénin) en collaboration avec le ministère des affaires sociales et de la microfinance, a organisé jeudi 07 novembre 2024 à Lokossa, une campagne de vulgarisation des textes de la loi portant protection des droits de la femme et de la fille.

Délégation de la plateforme juridique du projet SWEDD-Bénin et du ministère des affaires sociales et de la microfinance

Délégation de la plateforme juridique du projet SWEDD-Bénin et du ministère des affaires sociales et de la microfinance

Une campagne de responsabilisation des agents de police et de sensibilisation des étudiants. Lancée jeudi 07 novembre 2024 à Lokossa dans le département du Mono, par la plateforme des juristes pays auprès du projet SWEDD-Bénin, la campagne de vulgarisation s'est articulé sur la loi 2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et protection des femmes en République du Bénin. 

 

Conscient que les droits des femmes continuent d'être parfois banalisée, le gouvernement béninois met les bouchées doubles afin de renforcer la protection des femmes, leurs droits et promouvoir leur autonomisation. La loi 2021-11 se veut comme un outil juridique majeur dans la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion de l’égalité des sexes. 

 

Les objectifs de la loi sont divers et visent à répondre aux défis complexes liés aux violences basées sur le sexe, en particulier celles qui touchent les femmes. Il s'agit, entre autres, du renforcement de la protection juridique des femmes, de la promotion de l'égalité entre les sexes, du renforcement des mécanismes de protection des victimes, de la montée en puissance des mécanismes de prévention, de détection et de répression des infractions basées sur le sexe.

 

Venus de tous les postes de commissariats du Mono, ils étaient une trentaine de forces de l'ordre à participer à cette campagne afin de mieux apprécier le contenu de la loi sur la protection des droits de la femme et de la fille. Avec les agents de la police , la conseillère technique du ministre des affaires sociales et de la microfinance, Rafiatou Alassane a passé au peigne fin le contenu de la loi.

 

Elle a aussi analysé les implications de la loi tout en faisant ressortir les responsabilités de ces acteurs de protection qui se résument en 04 points essentiels à savoir : agir avec diligence et professionnalisme lorsqu'une infraction est signalée; assurer la sécurité immédiate des victimes, intervenir rapidement et efficacement lors des signalements, respecter les droits de la victime (Protéger l'identité et l'intimité des victimes.)

 

« Les acteurs de protection ont un rôle fondamental dans la prévention des infractions et la promotion de la sécurité. Leurs devoirs englobent une responsabilité collective visant à créer un environnement sécurisé pour tous. Leur tâche est compliquée puisqu'ils sont appelés à protéger la victime, mais aussi le présumé auteur », a laissé entendre Rafiatou Alassane.

 

Une occasion rêvée pour les forces de sécurité de soumettre leurs préoccupations, qui ont d'ailleurs trouvé des éléments de réponses. À travers la voix du directeur départemental de la police républicaine du Mono, les policiers ont pris l'engagement de jouer pleinement leur partition dans l'application judicieuse de cette loi.

 

Après cette cible particulière, l'équipe a mis le cap sur l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Lokossa, où attendaient plus d'une centaine d'étudiants. La quintessence de la loi a été également exposée à ces étudiants. L'accent a été surtout mis sur l’importance de la loi 2021-11, qui, aux dires de l'équipe conduite par Rafiatou Alassane, les protège et leur offre toutes les garanties. 

 

Très enthousiasmés par le sujet, les étudiants n'ont pas hésité à poser des questions de compréhension. Les échanges ont permis aux participants de mieux saisir les enjeux liés à leurs droits et aux outils de protection mis à leur disposition. En sensibilisant cette jeune génération à leurs droits, le ministère des affaires sociales et de la microfinance à travers le projet SWEDD-Bénin entend contribuer au renforcement de leur résilience, tout en encourageant leur participation active à la vie sociale et économique du Bénin. « La peur doit changer de camp, ce n'est plus à la victime d'avoir peur, mais plutôt l’auteur.

 

Libérez la parole, dénoncez. Appelez les numéros verts qui existent chaque fois que vous êtes victimes d'une quelconque agression ou si vous en êtes témoins », a insisté Rafiatou Alassane à l’attention des étudiants présents.

 

Cette campagne, qui combine éducation et mobilisation communautaire, marque un tournant dans la mise en œuvre de la loi 2021-11 et constitue un pas important vers un Bénin plus juste et équitable pour les femmes et les filles.

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