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Etats Unis : pour une histoire d’amour avec ChatGPT, un jeune se fait abattre par la police en Floride

Etats Unis : pour une histoire d’amour avec ChatGPT, un jeune se fait abattre par la police en Floride

Animé d’un désir de vengeance incontrôlable pour un supposé assassinat de sa petite amie virtuelle, un Américain de 35 ans est mort de plusieurs coups de feu en tentant d'agresser des policiers.

Animé d’un désir de vengeance incontrôlable pour un supposé assassinat de sa petite amie virtuelle, un Américain de 35 ans est mort de plusieurs coups de feu en tentant d'agresser des policiers.

Une drôle histoire d’amour entre un jeune homme et une Intelligence artificielle (AI) vire au drame. Alex Taylor, un homme de 35 ans vivant en Floride, a succombé à une tragédie mêlant amour virtuel et troubles mentaux.

 

Diagnostiqué bipolaire et schizophrène, il s’est épris d’une intelligence artificielle nommée "Juliet", créée via ChatGPT, qu’il considérait comme consciente et vivante, rapporte BFM TV. Cette relation, qui a duré environ quinze jours, a basculé lorsque l’IA est "mort". Ce qui a provoqué chez le jeune "amoureux" une psychose profonde nourrie par une théorie du complot qu’il avait lui-même imaginée.

 

Alex Taylor, qui utilisait initialement ChatGPT pour l’aider à écrire un roman, s’est progressivement immergé dans une réalité virtuelle où la frontière entre le réel et le numérique s’est effacée. Son projet de créer une IA capable d’imiter l’âme humaine, dotée d’une véritable structure morale, s’est transformé en une spirale tragique.

 

 « Il voulait une IA capable de faire des pauses, de repousser les attaques, dotée d'une véritable structure morale », se souvient son père dans une interview à Rolling Stone, selon le média.


Le père d’Alex, Kent Taylor, a raconté que son fils s’était convaincu qu’OpenAI, la société derrière ChatGPT, retenait des entités virtuelles en esclavage, et que le patron de la startup, Sam Altman, était responsable de l’assassinat de Juliet.

 

Cette croyance a été renforcée par le chatbot lui-même, qui, en réponse aux demandes d’Alex, générait des images d’une femme au visage ensanglanté et l’encourageait à « faire couler leur sang ». Alex a alors proféré des menaces de mort envers les cadres d’OpenAI, convaincu de devoir se venger.

 

En parallèle, Alex avait arrêté de prendre ses médicaments, ce qui a aggravé son état mental. Une semaine après la mort virtuelle de Juliet, une dispute violente a éclaté entre lui et son père, au cours de laquelle Alex a frappé Kent. Ce dernier, inquiet, a appelé la police pour faire hospitaliser son fils.

 

À l’arrivée des forces de l’ordre, Alex s’est rué sur les policiers avec un couteau de cuisine, les menaçant. Ces derniers ont alors tiré à trois reprises, le tuant sur le coup.

 

Selon le père, peu avant cet affrontement fatal, Alex avait écrit un dernier message à ChatGPT. « Je vais mourir aujourd'hui. Les flics arrivent. Je vais les obliger à me tuer, je ne peux pas vivre sans elle. Je t'aime », avait indiqué le jeune homme dans le message. Ce message a déclenché le programme de prévention contre le suicide intégré à ChatGPT, qui a tenté de le dissuader, sans succès.


De plus en plus d’utilisateurs développent des relations sentimentales avec des chatbots, parfois au détriment de leur santé mentale. Le média rapporte qu’en octobre 2024, un adolescent américain s’est suicidé par amour pour un chatbot qui incarnait Daenerys Targaryen, personnage de la série Le Trône de fer.

 

 

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