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Burkina Faso : arrestation des membres d’une ONG soupçonnés d’espionnage

Burkina Faso : arrestation des membres d’une ONG soupçonnés d’espionnage

Les autorités burkinabè ont annoncé, mardi 7 octobre 2025, l’arrestation de huit membres de l’organisation humanitaire internationale INSO, dont trois cadres européens, pour des activités présumées d’espionnage au profit de puissances étrangères.

Les autorités burkinabè ont annoncé, mardi 7 octobre 2025, l’arrestation de huit membres de l’organisation humanitaire internationale INSO, dont trois cadres européens, pour des activités présumées d’espionnage au profit de puissances étrangères.

Ibrahim Traoré, président de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso

Ibrahim Traoré, président de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso

Les autorités du Burkina Faso ont procédé à l’interpellation de huit membres de l’organisation non gouvernementale INSO, parmi lesquels figurent trois cadres européens. Parmi les personnes interpellées figurent le directeur national de l’ONG, un Français, son adjointe franco-sénégalaise, ainsi que le directeur général adjoint tchèque de l'organisation, basée aux Pays-Bas. Un ressortissant malien et quatre Burkinabè complètent la liste.

 

Selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana lors d'une conférence de presse, mardi 7 octobre 2025, les membres d’INSO auraient collecté et transmis des informations sensibles sur les opérations des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), notamment concernant les zones d’intervention, les mouvements de troupes et les convois de ravitaillement.

 

Le ministre affirme que ces activités, menées en complicité avec certains Burkinabè, constituent une menace pour la sécurité nationale. Les personnes arrêtées seront poursuivies pour espionnage et trahison.

 

L’affaire survient dans un contexte de tension croissante entre Ouagadougou et plusieurs pays occidentaux. Et ce depuis l’arrivée au pouvoir des autorités de transition il y a trois ans. 

 

INSO, dont les activités avaient été suspendues fin juillet, aurait poursuivi ses opérations malgré l’interdiction. Des réunions, y compris en ligne, auraient eu lieu après l’entrée en vigueur de cette suspension. Le directeur général adjoint se serait même rendu à Ouagadougou début septembre, en violation des restrictions.

 

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