L’invite de la Police républicaine à la population suite au coup d’État manqué du dimanche 7 décembre 2025. Dans un communiqué en date du jeudi 11 décembre 2025, la Direction de la Sécurité publique informe que l’enquête ouverte à la suite de la mutinerie a permis de retrouver, dans certains quartiers du Littoral, des équipements militaires abandonnés. Togbin, Fidjrossè, Akogbato et leurs environs seraient les principales zones où ces matériels sensibles ont été repérés.
Face au danger que représente la manipulation de telles armes, le Directeur de la Sécurité publique appelle les populations à la prudence absolue. Il invite les citoyens à « signaler toute découverte en appelant le numéro vert 117 ou le 0153035055 ».
La Police républicaine rassure que l’anonymat et la protection des informateurs sont entièrement garantis. Elle salue d'ores et déjà les populations pour leur « franche collaboration ».
Cet appel intervient quelques jours après que le gouvernement a révélé, lors du Conseil des ministres extraordinaire du 8 décembre, l’ampleur du projet des mutins. Le rapport détaillé présenté par le chef de l’État évoque une tentative de destitution du Président de la République, la prise pour cible d’officiers généraux, des enlèvements et la volonté affichée de remettre en cause l’ordre constitutionnel.
Les mutins, partis de la base militaire de Togbin avec des armes lourdes et des blindés, avaient successivement attaqué les domiciles du général Bertin Bada et du général Abou Issa, avant de lancer l’assaut contre la résidence présidentielle.
Les combats autour de 5 heures du matin ayant échoué, les assaillants s’étaient repliés vers la télévision nationale, où ils ont diffusé une déclaration avant d’être repoussés par les forces loyales.
Une quinzaine de mutins ont déjà été arrêtés, selon des sources proches du gouvernement. Parmi les individus arrêtés figure un ancien militaire radié, présenté comme un soutien actif à la planification du mouvement.
Certains éléments du groupuscule de soldats ayant mené la mutinerie demeurent introuvables, à l’image du colonel Pascal Tigri, présenté comme le chef de file.
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