Le Bénin sort des 7e et 8e journées des éliminatoires avec le maximum de points possibles. Les Guépards ont pris les six points face au Zimbabwe et au Lesotho. L'équipe béninoise a surtout signé une belle prestation, mardi 9 septembre 2025, à Abidjan contre les Crocodiles du Lesotho (4-0). Cette performance, au-delà du score, s'explique par plusieurs facteurs.

D’abord, le choix des hommes. Gernot Rohr a proposé le même onze de départ que celui qui avait débuté, quatre jours plus tôt, contre le Zimbabwe. Cela a notamment permis à Rodolfo Aloko d'enchaîner deux bonnes prestations. Son travail sur le flanc droit de l'attaque béninoise est une promesse pour l'avenir et a aidé l'équipe à obtenir ces deux succès.

Face aux Crocodiles du Lesotho, il a contribué au large succès du Bénin tout comme Cédric Hountondji. Après une première partie fantomatique vendredi contre le Zimbabwe, l'ailier gauche béninois a apporté de la variation dans le jeu offensif des Guépards. Il s'est même offert un but tout en finesse, permettant au Bénin de mener 2-0 au bout de 24 minutes de jeu.

Repositionné en pointe haute d'un milieu à trois, comme vendredi dernier, Junior Olaïtan a montré qu'il pouvait être le leader technique de l'équipe, capable de porter le ballon sur 25 à 30 mètres et de trouver le décalage idéal pour ses partenaires. Même s'il reste parfois brouillon dans ses actions, il a pris une part active à cette victoire béninoise.

Un des hommes forts de ce succès est Imrane Hassane. Discret, ce jeune milieu béninois continue de prendre de l'étoffe dans le jeu. Son activité devant la défense est énorme et trop souvent sous-estimée. Il a encore démontré qu'au-delà d'être un bon récupérateur, il peut aussi marquer pour permettre de creuser l'écart (3-0, 34e).

Les autres joueurs du onze entrant ont également tenu leur place avec panache.

Dispositif tactique et attitude

Le deuxième facteur de ce succès est la solidité tactique mise en place par l'entraîneur, qui a nettement fait la différence. Le dispositif en 4-3-3 a permis au Bénin de presser haut, d'étouffer la relance adverse et de multiplier les occasions de but.

Cette rigueur défensive a empêché les attaques adverses de se développer, limitant leurs occasions dangereuses. La discipline collective et la cohésion sur le terrain ont ainsi constitué un socle fondamental.

L'état physique manifesté les Béninois a été un avantage déterminant. Une intensité élevée pendant les 90 minutes et une capacité à accélérer lors des temps forts du match ont asphyxié les visiteurs.

Au niveau de l'attitude, les joueurs béninois ont montré de la rage : même à 4-0, ils ont mis la même détermination dans les duels qu'en début de match. La motivation et la concentration collective se traduisent par une maîtrise du tempo et une bonne gestion de la rencontre.

Les Guépards ont su verrouiller le score une fois le but d'avance acquis, tout en continuant à construire patiemment leurs actions pour creuser l'écart.

Il est vrai que les Guépards ont été aidés par une équipe adverse ayant commis des fautes inadmissibles à ce niveau, comme lors du deuxième but.  Sur une mauvaise relance, le gardien lésothien a permis à Cédric Hountondji de marquer.

Il est également vrai que le Lesotho n'est pas un adversaire de première catégorie. Mais cela n'enlève rien à la performance de l'équipe, qui a produit du jeu et construit ses actions pour finir avec ce score.

On espère revoir cette équipe dans cette disposition au mois d'octobre contre le Rwanda et le Nigeria, pour les deux dernières journées de ces éliminatoires.